Chaussettes russes. Parmi les figures du Kama Sutra électoral, une nouvelle venue : la chaussette perpignanaise, sans doute originaire des bureaux de vote les plus reculés de la Russie éternelle et poutinenne, et qui consiste à cacher dans cet atour cotonneux le complément de bulletins nécessaires à l'élection du candidat de son choix. La manoeuvre requiert toutefois agilité et discrétion, au risque de se retrouver, couillon, embastillé.
Jus electoris contre jus de chaussette. La candidate socialiste, qui refuse de tomber dans ce type de chausse-trappe, a noté que sur 4 bureaux de vote, il y avait 253 bulletins de plus que le nombre d'émargements figurant sur la liste électorale. On se croirait à Lyon 3 à la grande époque. Et le maire de Perpignan, M. Alduy, s'est fait reconduire ce matin par une majorité de "godillots" qui s'insurge déjà qu'on prête aux militants UMP ce type de chausse-pied.
Des recours ont été déposés devant la justice administrative et des plaintes pour fraude électorale devant la justice pénale. Qui sait, dans quelques mois, les électeurs laisseront-ils tomber comme une vieille chaussette la majorité élue dans pareilles conditions.
Pour éviter la valse des chaussettes à clous, je suggère que les dépouillements des élections se fassent désormais pieds nus et jambes en l'air, histoire de lever toute hypothèque sur la sincérité du scrutin.