FN, Rassemblement National Extrême droite mobilisent l’essentiel des articles de presses. Nous savons tout et en continu des affres du vote RN (Certes ce qui vrai), haro donc sur les votants et effroi dans les chaumières.
Je me pose la question, si ce type d'information ne produit un effet contraire sur l'électorat, si l’on n’enracine pas un peu plus les électeurs dans leur position, si, puisque en parti c'est un vote de contestation et de ras le bol, on ne les isole pas un peu plus et conforte dans leur retranchement et passéisme. Et donc que l'on ne veut chercher à initier chez eux une lueur de réflexion sur les raisons réelles de leur vote, et si celui-ci résoudra les problèmes qui se posent à tous.
Je n'ai jamais entendu l'équipe gouvernementale émettre la moindre critique à son encontre, les erreurs ou bien les opportunités qu'elle n'a su ou voulu saisir. Mr MACRON a été élu avec les voix de GAUCHE de refus FN, comment donc peut il n’avoir accepté d’en tenir compte, bizarrement il semble faire cela avec l’extrême droite, en ayant éclaté la droite classique et mettre en avant le Rassemblement National en, avec un Mr DARMANIN zélé. Il s’est muré dans ses certitudes et ses accointances avec la finance. Il y a 3 semaines il déclarait pour seule erreur "Nous n'avons pas été assez vite". Hallucinant alors que la grande majorité des votants RN sont soit, âgés, hors des mégapoles et grandes villes, perdu au fin fond de la France, ignorés. Ceux dont on ne s'est pas préoccupés de savoir si il pouvait prendre le train, suivre l’incessant revirement de lois, le numérique à marche forcé avec des centres d'aides au fin fond du Maroc ou de la Thaïlande, ceux qui calculent en permanence leurs dépenses. Bref des gens qui vivent tranquillement au rythme de la brouette (Outil très noble que je manie très souvent), face un monde politique haut perché et léthargique depuis belle lurette et qui soudainement veut se bouger à la vitesse d’un 4/4 laissant derrière lui la plèbe.
Je n‘ai donc jamais perçu la moindre remise en question, amendes honorables, de ses erreurs, errances. Ni d’ailleurs de ses ministres soumis et dociles, face à d’évidents décisions précipitées et mal venues.
Je n'ai jamais entendu de la part de ses dirigeants en quoi la Gauche Socialiste n'avait su mettre en place le projet de société de gauche ou les citoyens se sentent impliqués, protégés, aidés et compris. Je veux parler des vrais raisons inavouées, corruption, réseaux de connivence, carriérisme, cercle d'amitiés qui prévalent à l'engagement politique, ou bien assoir son sex-appeal, tout cela est du banal aujourd'hui, mais peut être que non les gens attendent autre chose d'un homme public.
Je n’ai pas vu la Gauche mettre en place une réelle politique envers les jeunes (dans le temps il y avait un ministère de la jeunesse et du sport). Sortir du mal vivre l’ensemble de ces jeunes livrés à eux même et qui constituent une part des causes de violences. L’argent le profit est devenu le moteur à toute initiative, et les réseaux sont la seule culture.
Je n’ai jamais entendu la Gauche livrer, Expliquer ses échecs et en quoi l’on pourrait changer ce message électoraliste creux que l’on entend chez beaucoup, en mesures audacieuses et réalistes. Je n'ai jamais entendu dire à Gauche que l'on avait exclu par mesure préventive un représentant politique pour faits de corruption, détournement de Fond, atteinte aux mœurs ou autres. On se retranche derrière la Justice pour ménager une réintégration si le besoin s'en fait sentir.
Je n’ai pas entendu lors des manifestations des gilets jaunes (je ne parle pas des agitateurs professionnels de partis extrêmes), le monde syndical ou des classes catégorielles aisées de Gauche s’engager pour une répartition équitable des revenus, un frein au gaspillage, à la consommation inutile. Toujours plus de revenus pour tous, afin de consommer plus et maintenir les écarts, prendre l’argent aux riche, celui-ci est toujours celui au dessus et sans savoir si sa richesse est de son travail utile (travail utile = celui qui profite à tous). Un service public oui sans hésitation, mais que veut dire public de nos jours, est ce qu’un ouvrier dans le secteur privé ne travaille pas aussi pour la collectivité, est ce qu’un commerçant de proximité n’est pas au service aussi des habitants du quartier, est ce qu’un artisan ne rend pas service à la communauté, est ce qu'un agriculteur ne produit des biens pour tous. La notion de statut du public n’est il pas une entrave à l’égalité au sein du monde du travail. Ne peut on mettre la notion de service public au dessus de tout, sans pour autant se servir de cette dualité dans le monde du travail, n'est ce pas le rôle d'un ministère que d'être gardien de ce service public, n'y a t il pas là une forme d'hypocrisie . De par mon âge et expérience je reste ancré aux valeurs travail/salaire juste, mais je conçois que ce n’est pas la seule règle il peut y en avoir d’autres avec leurs conséquences et acceptations, le coût social d’une société est fondé jusqu’à présent sur le monde du travail et de l’impôt, en changer c’est se rejoindre de chaque bout de la corde et non tirer à hu et à dia.
Peut être faut il commencer par cela, expliquer les erreurs, les errements, sortir des vieux dogmes obsolètes, mettre en place des mesures concrètes, les partager, les expliquer et encore. Ceci sous entends d'être pragmatique, fiable, intègre, pour un politique d’avoir les intérêts de ses citoyens avant toute chose, de s'engager sur une feuille de route claire et précise. Pour nous tous citoyens c’est de sentir que l’on peut avancer ensemble sans fracas et humilité. Alors après effectivement l'on peut juger et s’attaquer aux extrêmes de tout bord, en montrer l'impasse. Il me semble qu’une certaine crédibilité serait gagnée, et par là même une lueur de compréhension et de réflexion sera mieux reçue, et ce nous engagera sur une voie citoyenne libérée de haines de personnes.
Mais nous sommes au pied du mur, et cela a été le choix présidentiel, il fallait le faire vite, dès l’annonce du Rassemblement Populaire, et sans ménagement de personnes. Mais une fange politique polluée, violente, des médias dont la déontologie a cédée au scoop et aux buzz, ont repris la main.
Je donnerais mon vote ce week-end, comme toujours, au représentant de l’humanisme, du social et des libertés. Mais je me pose la question peut on continuer comme cela et rejouer sans cesse le même film !!. Le siècle des Lumières et des penseurs à cédé petit à petit la place au siècle des grandes fortunes et du bling bling