La sédition est synonyme d'incitation à l'émeute, à la révolte et au soulèvement contre la puissance établie (Wikipédia).
Appel à l'intelligence des fonctionnaires de police
Fonctionnaires de police, ne nous laissez pas croire que la majorité d'entre vous est… con. Ce n'est certainement pas le cas, alors… envoyez-nous un petit signal pour nous rassurer sur votre fidélité aux valeurs républicaines.
Parmi lesquelles… l'indépendance du POUVOIR judiciaire (qui malheureusement, sous notre 5e République, n'est identifié que comme une "Autorité" d'après la Constitution, ce dont l'espèce de Macron de service s'accommode fort bien).
Résultat, un haut fonctionnaire directeur de la police nationale qui se lance à la défense d'un flic brutal, un ministre de l'intérieur qui ne le désavoue pas, une première ministre qui comprend tout à fait la fatigue des policiers tout en accordant du bout des babines que la justice doit faire son travail dans le calme…
Que de signaux émoustillants pour des fonctionnaires séditieux !!!
Mais… savoir raison garder…
Tout d'abord, arrêtons l'expression insupportable "les policiers se mettent en arrêt maladie".
C'est ridicule. Personne ne se "met" en arrêt maladie. Ce sont les médecins qui nous mettent en arrêt maladie. Et les médecins ne sont pas des politiciens, ni des marchands, ni des écervelés. S'ils mettent quelqu'un en arrêt maladie, c'est parce qu'ils identifient une bonne raison pour le faire. Ce n'est pas n'importe quoi, il n'y a aucune "complaisance" dans cet acte médical. Pouvons-nous au moins éviter d'insulter les médecins ?
L'hécatombe d'arrêts maladie au sein de la police n'a en réalité RIEN À VOIR avec l'incarcération de leur collègue suite à l'agression d'un jeune à Marseille, laissé pour mort.
Policiers, ne vous trompez-pas de colère
Si vous êtes épuisé(e), en "burn out", ce n'est absolument pas et certainement pas "la faute à la Justice". Ce n'est pas parce que votre collègue brutal a été incarcéré. En réalité, vous n'aimez pas trop vos collègues brutaux. Pas vrai ?...
Si vous êtes épuisé(e), en "burn out", c'est clairement la faute au pouvoir exécutif qui vous envoie à la baston systématiquement depuis plusieurs années, à un rythme soutenu.
Gilets jaunes, réforme de la SNCF, réforme de l'assurance chômage, réforme des retraites, musèlement COVID sans concertation sur les manières de "faire autrement", réforme des retraites à nouveau, émeutes suite à l'exécution d'un jeune Nahel indocile, etc. Depuis de nombreuses années, la répression contre l'expression de la volonté populaire est en pleine forme. Et ce, grâce… aux "forces de l'ordre", hyper sollicitées et hyper stimulées dans le sens de la bonne grosse répression.
Avez-vous compris où est passée la "pleine forme" ? Eh oui, dans votre petite forme.
Or, vous réprimez sans en être convaincu(e).Vous combattez des gens que vous ne réussissez pas à identifier comme des ennemis. Ça doit être compliqué. On comprend.
Mais alors… montrez-nous que vous n'êtes pas tous cons.
D'abord, réfléchissez aux ordres qui vous sont donnés, et rassurez-vous sur les conséquences si vous ne les respectiez pas…
Ensuite, renseignez-vous sur les formations qui pourraient vous aider à supporter le quotidien, et prenez vos minces droits à ce genre de formation.
Enfin, apprenez profondément la règle des 3 pouvoirs (voir le vieux Montesquieu). Apprenez le pouvoir judiciaire. C'est fondamental.
Bien à vous.