
Malgré tout ce qu'ils ont obtenu d'Omar Bongo Ondimba, les Myboto, via leur fille, veulent encore empocher 65 milliards F.CFA. C'est l'occasion de rappeler à cette famille tout ce qu'elle a obtenu d'Omar et comment elle le lui rend.
Pour parler des Myboto, il faut d'abord savoir qui est Myboto.
Contrairement à ce qu'il raconte partout, Zacharie est né, non pas à Omoï-Maïssa, mais plutôt à Tsinguidi, dans le département du Niari, au Congo. Et c'est de là-bas que son père Pierre Toundjoka va partir pour venir chercher du travail. C'est à Omoï-Maïssa que la famille pose ses baluchons pour y avoir trouvé des parents.
Pour vivre, la famille Toundjoka doit se plier aux travaux champêtres ainsi qu'à la chasse. Bon paresseux, le petit Zacharie fuit la machette et trouve refuge chez les premiers enseignants catholiques qui viennent de débarquer dans la zone. Et c'est dans les bagages de ceux-ci que Myboto parviendra à Libreville.
Lorsque sa fille Chantal raconte aujourd'hui que : " Lorsque ses hommes de main parlent de mon père qui n’a strictement rien à voir avec cette succession et disent que ce n’est qu’un instituteur, je suis fier de ce qu’il est, car il connaît où il a eu son BEPC : au collège Bessieux. Et à l’époque, c’était très sélectif ", il ne peut être question que d'un gros habillage de l'histoire car, dans la biographie que Zacharie avait lui-même transmise, en l'an 2000, aux confrères de " La Lettre du Continent " lors de l'édition des " 100 hommes du pouvoir ", le père de Chantal écrit qu'il a " été inscrit en 1950 au petit séminaire Saint-Jean de Libreville ", mais " il a finalement opté pour l'enseignement, suivant une formation au collège normal de Mitzic ".
Lorsque la fille aînée se trompe ainsi sur le passé de son propre père, on peut aisément se faire une idée de l'imposture et du mensonge autour desquels s'est construite cette famille. Parce que, en en réalité, pour parvenir à ses fins, Myboto n'a pas fait, comme on l'a toujours vu, que falsifier l'histoire de ce pays car il a commencé par la sienne propre. Ce qui est normal car la charité bien ordonnée...
La question que tout Gabonais peut légitimement se poser aujourd'hui est celle de savoir quel autre instituteur, non pas du Gabon ou d'Afrique, mais carrément de tout notre univers, a pu occuper successivement les fonctions de Directeur de cabinet du ministre des Eaux et Forêts, Secrétaire d'Etat à la Présidence de la République, chargé de l'Information, ministre délégué à la Présidence de la République, chargé de l'Information, des Postes et Télécommunications, Ministre de l'Information, des Postes et des Télécommunications, Ministre des Travaux publics, de la Construction et de l'Aménagement du territoire, Ministre de l'Equipement et de la Construction, Ministre d'Etat, de l'Equipement et de la Construction, Ministre d'Etat, de l'Equipement, de la Construction et de la Ville. Ouf !
Oui, quel autre instituteur de ce monde a pu occuper toutes ces fonctions qui n'ont aucun rapport avec sa formation au point d'avoir siégé, sans discontinuité, au gouvernement de 1978 jusqu'à sa sortie en 2001. Soit une petite éternité de 23 ans.
Quel autre instituteur aurait pu faire, comme lui, Myboto, son entrée au bureau politique du PDG en 1970 et d'y avoir passé 21 longues années ? Aucun ! En tout cas, aucun autre militant n'a battu et ne battra sans doute jamais ce record exceptionnel.
Une carrière qui, comme tout le monde le sait, ne tient rien au talent ou aux qualités de cet homme qui n'a rien prouvé dans son domaine. Cette longévité et cette percée fulgurante relèvent de la seule volonté de l'unique personne qui a voulu qu'il en soit ainsi : Omar Bongo Ondimba.
Sans lui, l'instituteur Zacharie Myboto aurait sans doute connu une carrière similaire à celle de tous les autres membres de sa corporation qui n'ont pas eu la chance de croiser Omar Bongo Ondimba et surtout d'introduire sa fille ainée dans son lit.
Quoiqu'il chante aujourd'hui, une vérité persiste et persistera. Et ce n'est pas en martelant qu' " à l’annonce de ma relation avec lui, j’ai vu son désarroi " qui éclipsera le fait que Chantal ne fera jamais oublier aux Gabonais que son père a passé son temps à placer ses filles autour d'Omar Bongo Ondimba pour bien tisser sa toile.
Une toile qui lui a permis d'engranger une fortune que de son vivant, feu André Mba Obame, avait estimé à plus de 113 milliards F.CFA, hormis les immobilisations. Sans doute que Myboto et sa famille sont les seuls sur cette terre à savoir quel autre instituteur peut, en toute légalité et sans initiative privée, se targuer d'avoir bâti une fortune aussi colossale.
Une fortune construite non seulement sur les décombres de l'ancienne cité perdue de l'Information et des différents budgets alloués chaque année, de 1980 à 1990, pour le redémarrage des travaux qui n'ont jamais vu le jour durant tout le séjour de Myboto à l'Information.
Et laquelle fortune qui s'est élargie à travers la réduction de l'épaisseur du bitume pendant les travaux, de 1990 à 2000, des différents chantiers routiers. Une vaste escroquerie qui a soulevé la colère de la Banque africaine de développement. N'eut été l'intervention d'Omar Bongo Ondimba qui a tout fait pour que ce soit l'Etat qui rembourse, Myboto se serait retrouvé en prison.
Mais il n'y a pas que le père qui, en dehors d'être une fabrication de toutes pièces d'Omar, du moins sur sa situation sociale, doit ainsi tout à Bongo Ondimba; il y a aussi sa fille Chantal.
A cause de sa relation sentimentale avec le défunt Président, elle s'est offerte, pêle-mêle et aux frais d'Omar, un hôtel particulier et des beaux appartements en France; un château à Washington DC, aux Etats-Unis; un joli parc immobilier dans le centre ville de Libreville et le fameux hôtel Maïsha dans la commune d'Akanda.
Ce qui a permis à l'intéressée de se hisser, en moins de 8 ans et sans débourser un seul sou ni hériter de quoi que ce soit, dans le cercle très fermé des 5 femmes les plus riches du continent africain. Une fortune qui tutoie les 82 milliards F.CFA. Tout ça, grâce à Omar... Et ce n'est pas tout.
A travers Chantal, il y a eu aussi ces dots en nature qui ont rapporté gros et très gros à la famille. A commencer par celle du beauf Serge, dont la société a reçu, du temps de la splendeur familiale, une recommandation présidentielle afin d'avoir le monopole du marché de matérialisation au sol de toutes les chaussées bitumées au Gabon.
Une cerise qui a permis de soulager annuellement le Fonds d'entretien routier de plusieurs dizaines de milliards F.CFA pour une peinture qui disparaissait dès les premières rosées des mangues.
Quant à l'autre dot, elle concerne le frangin Eric. Marié à la fille Eyeghe Ndong, ce jeune beauf présidentiel a réussi à faire rentrer son beau-père au gouvernement en 1996. Une dot qui sera renforcée en 2006 par la prise de la Primature par le chanceux mougoye grâce aux réseaux appelistes actionnés par leur tuteur Zacharie.
Malgré toute cette générosité plus que débordante d'Omar Bongo Ondimba et qui aurait permis à toute autre famille de vivre dignement et de couler les jours heureux en toute impunité, la famille Myboto trouve que ce n'est pas assez. Qu'il leur faut encore 65 milliards F.CFA. Et s'il faut pour cela déterrer le corps d'Omar Bongo Ondimba, ils n'hésiteront et sont mêmes prêts, d'où Chantal réclament des tests ADN.
Au-delà de toute cette agitation, il reste quand même une curiosité. C'est que sur la cinquantaine d'héritiers concernés par cette succession qui touche quand même indirectement une quarantaine de mamans, Chantal est la seule à faire tout ce boucan alors que toutes les autres restent dans une dignité exemplaire.
C'est la vraie leçon de toute cette histoire : il y a les femmes et il y a la tuée-tuée...