La presse n’a eu de cesse de le dire, et de le redire. Et le peuple commence à s’en rendre compte car la vérité n’a pas de tombe.
Il y a quelques jours, le pays tout entier avait été secoué par un drame survenu au quartier Venez-Voir où cinq enfants d’une même famille viennent de disparaître , consumés par un feu dont tout le monde s’accorde pour dire qu’il serait d’origine criminelle, au vu de certains indices.
Parmi lesquels le fait que le feu ait pris par le bas, brûlant les enfants et du linge, et épargnant miraculeusement le matelas, le lit et des ustensiles et du petit électroménager.
Ce drame, disions-nous, aurait dû choquer bien au-delà des membres de cette famille endeuillée, et toucher les coeurs de ces philanthropes d’un genre nouveau qui, depuis fin 2009, crient sur tous les toits qu’ils seraient prêts à s’immoler pour assurer le bonheur des pauvres bougres que nous sommes.
Ces « bons samaritains », réunis au sein de la défunte Union nationale, ont pour noms : Gérard Ella Nguéma, Pr John Nambo, Badenga Lendoye, Zacharie Myboto, Jean Eyéghé Ndong, Annie Léa Méyé, Paulette Missambo, Jean-Pierre Rougou, André Mba Obame, Chantal Myboto, Casimir Oyé Mba etc. Bref, une bonne brochette de richissimes qui seraient, selon les propres termes de Casimir Oyé Mba, à l’abri du besoin.
C’est donc avec étonnement que l’opinion vit le mutisme dans lequel se sont murés ces multimilliardaires, alors qu’ils étaient attendus sur le terrain des actes concrets de solidarité à l’endroit de cette famille éplorée.
Lequel mutisme peut aisément justifier le statut de radins qui a longtemps précédé la réputation de ces drôles de cocos et cocottes.
Heureusement que c’est avec promptitude que le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, par le biais de son cabinet, a réagi pour apporter son soutien et sa compassion à la famille des cinq disparus, afin qu’ils soient mis en terre dans l’honneur et la dignité qu’ils méritent.
Commentaire d’un riverain de Venez-Voir : « Ces gens ont vraiment intérêt à être regardants sur leurs dépenses car ils doivent à présent savoir que leur avenir politique est désormais derrière eux. Et qu’ils n’osent plus venir chez nous, dans nos matitis, parler des choses qu’ils ne sont pas prêts à réaliser pour nous autres les pauvres. Qu’ils restent dans leurs grandes maisons de La sablière ou de Paris, avec leurs parents et leurs enfants. » A bons entendeurs…