Pour organiser le séminaire concocté par ses soins, l’inspecteur général des services, cidevant Cyprien Ndong, obtient des moyens dôlétiques conséquents.
Cela est une partie de passe-passe d’autant que l’homme maîtrise le montage (avantageux) des budgets alloués à ce genre de divertissement.
Prévu pour une durée de quatre jours, le Trésor public a mis à la disposition du ministère des Transports de 14, 950 millions de francs, une somme établie par la paperasse confectionnée par l’ingénieux inspecteur.
C’est au pied du mur qu’on reconnaît le maçon. Futé, Cyprien consacre deux jours pour évacuer son séminaire. Service minimum, au lieu d’aller se pomponner à l’hôtel Okoumé Palace, la Chambre de commerce a suffit pour édifier les séminaristes.
Pour le reste, vous allez apprécier à la juste mesure le savoir-faire d’un habitué du jeu de passe-passe. Cyprien Ndong a programmé quatre intervenants sur le thème du jour. L’astuce fait florès !
Il a suffit de mettre à contribution un agent en service à l’inspection générale présenté comme un inspecteur. Le tour est joué : la location de l’hôtel et les perdiems des intervenants, cela fait un pognon de 4,5 millions épargnés.
Pour parvenir à ses fins, des ordres de mission sont nécessaires. Pas de problème car l’inspecteur général est fort doué en la matière. Rien ne lui résiste.
Officiellement, le ministère des Transports compte un pool de neuf (9) inspecteurs. Cet organigramme n’étant pas encore effectif, Cyprien Ndong peut dicter sa loi en « autoproclamant » qui il veut pour combler le vide.
L’opération propulse Guy-Patrick Ekome Zeng inspecteur des services. Sur quelles bases ? Aucune !
Dans la foulée, on apprend que le ministère compte également des chargés de missions. Un ministère ou le marché Mont-Bouët en définitive ? Tout le monde et chacun se sent investi d’une autorité en somme.
Conclusion : « Ce sont les usagers et surtout des opérateurs économiques qui trinquent. Une situation qui fait dire à certains que l’élaboration du manuel des procédures n’est qu’un artifice pour leurrer les uns et les autres. Le dynamisme de ce département ministériel n’est donc pas pour demain… » On peut toujours se lamenter !*

