
Groggy, à genoux, l’opposition caviar, version, UFCM(union des forces du changement moutouki) du Nord dont la tête de proue est désormais le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ) de l’inoxydable Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, tente un dernier appel d’air.
En attendant sa mise en bière définitive Réunie dernièrement à Petit- Paris, cette aile de l’UFCM entendait revisiter les actes constitutifs de ce groupement hétéroclite au sein duquel siège le fantôme gang ex-Union nationale qui, pour ses ultras, passerait pour « le plus grand gang de l’opposition gabonaise moutouki ». Mince consolation.
Dans les faits, chacun des différents participants à la « conférence des présidents » de l’UFCM Nord sait que les carottes sont cuites, tant le choc des égos et des ambitions personnelles y fait rage.
Entre, par exemple, un Zacharie Myboto qui vient d’être traité de pédé par des sympathisants de son éphémère secrétaire exécutif ;
un Jean Eyéghé Ndong qui, en 2009, s’était cru en devoir de traiter Ali Bongo Ondimba de « mon ministre de la Défense »(sic) dans sa course folle à l’investiture du PDG (dont on sait le résultat) ;
un Casimir Marie Ange Oyé dit Mba, ouvertement soupçonné par ses pairs du gang ex-UN de vouloir se réarmer afin de prendre le large et jouer perso, avec l’aide et l’appui sudiste de sa douce et tendre moitié venue de Lozo ;
un André Mba Obame qui, malgré les maladies et la précarité sanitaire, continue de susciter un réel espoir parmi les militants acquis à sa cause et parmi lesquels se recrute le plus grand bataillon des salafistes dont les chefs de files sont François Essono Obiang et Marc Ona Essangui qui, tous deux, passent désormais pour les vrais seconds de l’ancien candidat de l’interposition.
Et que dire du franc-tireur qu’est Gérard Ella Nguéma, désormais engoncé dans son habit de chef de guerre (ou d’apprenti terroriste chef) qui, depuis sa propre case d’habitation, s’entraîne maintenant au maniement des mots d’ordre guerriers du genre, « je jure de donner ma vie pour la patrie », si ce n’est que pour un seul camp, pour un seul bidule politique, ça fait un peu désordre.
Un désordre que le satirique en bédé , Le Gri-Gri, résume en une formule très explicite (N°52 du 4/12/2012) : « Enfin une famille en or ! », titre qui met en exergue trois djihadistes bien connus :
à droite, l’increvable André Mba Obame, au centre le très actif et activiste communautaire Marc Ona Essangui et à gauche, un cordon bleu de la cuisine toute aussi communautaire, championne de la cuisson du bessogho (purée de patate), l’avocate des droits de l’homme que la terre entière nous envie, Paulette Oyane Ondo.
Une famille en Nord, que tente désormais de quitter un ancien djihadiste qui, lui, se contentait de lancer des cailloux au pouvoir émergent depuis son clavier d’ordinateur, sous forme de « Texto du jour ». Ayant récemment passé le cap des 60 ans bien tassés, Petit Lambert Ovono manoeuvre maintenant en sous-marin pour essayer de retrouver une place au soleil, sous nos tropiques car, décidément, y’en a marre de tourner en rond, en plein hiver, dans un modeste appartement de bonne, fut-ce en France.
Surtout que le gaillard vient d’apprendre, par des canaux personnels, que l’heure tourne et que si rien n’est entrepris pour un retour rapide au pays, il devrait apprendre à cohabiter avec un célèbre délateur et demandeur de droit d’asile politique en France : le bien nommé Marc Ona Essangui
Comme la vie peut leur réserver de ces surprises !