Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

42 Billets

0 Édition

Billet de blog 26 novembre 2012

Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

Gabon: René Ndémézo'o Obiang se plaint , c'est le monde à l'envers .

Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Dans un entretien exclusif , René Ndémézo’Obiang, l’encore député PDG de la commune de Bitam, fait feu de tout bois pour se donner de la contenance et de l’épaisseur.

Problème de taille : tout au long dudit entretien, La Coppa collectionne des contre-vérités à n’en plus finir.

Doux exemples :

« Personne ne m’a aperçu avec Monsieur André Mba Obame ».

Selon des sources dignes de foi, les deux hommes avaient été aperçus devisant dans une résidence parisienne où l’ancien ministre des Sports dirait avoir été piégé par l’un de ses collaborateurs, au moyen d’un téléphone portable.

A ce sujet, il est un lieu commun que les photos prises à cette occasion seraient disponibles dans certaines officines spécialisées.

« Quand je comptabilise ce que Bitam a apporté à la majorité actuelle, je suis emmené à faire le constat que le déf icit est grand ».

Une chose de vraie au moins ! Car tout bien considéré, si Bitam n’a rien gagné au change, La Coppa au moins a fait carton plein.

Comme en témoigne ce compte bancaire garni aux limites du politiquement acceptable, planqué dans une grande banque ayant pignon sur rue à Douala au Cameroun, où La Coppa séjourne régulièrement chaque fois qu’il projette de poser un acte politique qui nécessite du miang.

Pendant ce temps, la voirie de la ville de Bitam ressemble à un grand champ de patates douces !

« Selon les rapports des services de sécurité, la manifestation du 24 août à Bitam a rassemblé plus de deux mille personnes, voire plus. Malgré les appels au boycott lancés par des personnalités de Bitam, dont certaines du troisième siège, les populations ont répondu présentes.

Vous savez, dans le Ntem comme sur l’ensemble de la province du Woleu-Ntem, les gens n’acceptent pas qu’on s’érige en objecteur de conscience pour leur dire faites ceci, ne faites pas cela. T

rès souvent, les populations du Woleu- Ntem font exactement le contraire de ce que vous leur demandez, et c’est ce qui s’est passé. J’aurais pu organiser cette manifestation à la place de l’indépendance de Bitam, ce qui aurait attiré trois mille autres personnes de plus. Or la cérémonie s’est déroulée dans mon quartier, qui est très retiré de la ville. » Le beau déroulage de contre-vérité !

Il l’a peut-être oublié, « le grand frère René » mais, annoncée pour débuter à 14h, à quelle a démarré sa manifestation de Bitam ? Selon nos sources, vers 17h car il aurait fallu aller chercher des applaudisseurs partout à travers le département, notamment sur le troisième canton, pour montrer à « certaines personnalités » qu’elles ne sont pas les seules à pouvoir y avoir quelques supporteurs.

De plus, initialement prévu pour se tenir à… la place de l’indépendance, c’est la mort dans l’âme qu’on a dû procéder à des réglages de dernière minute en délocalisant à Mengang, dans la cour du domaine princier de La Coppa. Histoire de créer un effet de foule. Mais reconnaissons au ministre Ndémézo’Obiang le droit de voir rose là où tout le monde voit rouge…

« Moi, je dis ce que je pense et je prends mes responsabilités. Je n’attends pas qu’on adhère à mes propos. » Faux !

On se souvient en effet du sprint que s’était tapé ce courageux homme au palais Léon Mba, sitôt terminée l’adresse d’Ali Bongo Ondimba devant les deux chambres du parl ement réuni es en congrès !

Ce jour-là, prenant son courage à deux pognes c’est un Ndémézo’Obiang au pic de sa forme athlétique qui avait couru après Maixent Accrombessi Nkani, un certain « étranger »(sic), auprès de qui il voulait solliciter un petit service.

Parce qu’il se dit cohérent avec lui-même, c’est ce même Ndémézo’Obiang qui tire à présent à boulets rouges sur « les étrangers »…

« Je ne suis pas partisan de ceux qui disent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ».

Cette vérité, ou plutôt cette révélation, La Coppa ne l’a eue qu’après sa sortie du gouvernement, et après avoir réussi l’exploit surhumain de déposer une partie du budget du ministère de la Jeunesse et Sports dans un établissement de micro-finance (EMF) appartenant, selon des mauvaises langues, « à un ami »… « étranger »(resic).

Mais c’est vrai qu’à ses yeux, tout ne va vraiment plus pour le mieux dans le meilleur de ses rêves les plus fous !

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.