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Billet de blog 28 novembre 2012

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Gabon: Conseil économique et social , le mangement d'un roitelet

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le budget du Conseil économique et social pour l’exercice budgétaire 2013, élaboré de main de maître par le roitelet de Bikélé, la très rutilante Tortue en chef, à en croire certaines indiscrétions, est passé du simple au triple. Pour cause !

Initialement plafonné à un peu plus de un milliard et demi, le budget du CES a finalement pris l’ascenseur, c’est-à-dire du simple au triple. En termes de dôlès, le budget total tournerait autour de quatre milliards et demi de francs. Un travail d’expert !

Si tant est que plusieurs lignes budgétaires, notamment pour ce qui est du fonctionnement de l’institution que dirige désormais Paul Biyoghe Mba, semblent trouver des justifications, en revanche, rien n’explique la mise en place des rubriques dont la seule explication semble reposer sur les divers.

Elaborer le gros d’un budget sur la base des rubriques « divers » ne garantit aucunement la transparence dans la gestion des finances publiques au titre d’une seule année, par une institution telle que le CES.

Conseiller le gouvernement est-il une fonction aussi importante ?

A première vue, l’impression qui se dégage laisse croire que les milliards réclamés par le président du CES serviraient à des besoins autres que ceux liés au fonctionnement de l’institution dont il a désormais la charge. Un budget attisant des convoitises et autant de commentaires.

Le citoyen lambda voudrait bien comprendre pourquoi autant d’argent serait mobilisé en faveur du CES. Il espère que le parlement n’entérinera pas ce projet de loi.

Sauf, si « les milieux politiques ont décidé de faire des yeux doux à l’ancien PM. Peut-être que son parti politique enterré, le MCD, fait toujours peur… »

Existe-t-il un nouveau projet de construction du siège du CES ?

A moins que Biyoghe Mba se propose d’ériger une annexe du bâtiment existant pour des besoins qu’on ignore ?

Plus simplement, fautil penser au phénomène du « mangement » comme cela est devenu la gangrène dans la plupart des institutions du pays ?

L’exercice consiste à « fabriquer » des budgets en vue de débloquer beaucoup de fric qui disparaît sans laisser de traces. Nous avons sous les yeux l’exemple de l’Assemblée nationale.

Là-bas, il était question de procéder à la construction d’une annexe. A peine le premier coup de pelle donné, le chantier est resté en l’état.

Certes, la Jacabolerie peut dépêcher des missions parlementaires dans l’hinterland. C’est facile de faire un tour-éclair à Malinga ou Guiétsou et venir pondre un rapport kilométrique sur l’état de vétusté des infrastructures et l’extrême pauvreté des paysans.

Mais, juste à côté, à trois mètres, la poutre est dans l’oeil du député : que devient cette fameuse annexe ?

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