Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

42 Billets

0 Édition

Billet de blog 30 octobre 2012

Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

Gabon: chantiers de l’émergence , le silence assourdissant de la presse salafiste

Soeur Bernadette Ogoula

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Au terme de la récente première d’une série de visites initiée conjointement par les autorités gabonaises et l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) et consacrées au constat de l’Etat d’avancement des chantiers de l’émergence, l’on s’étonne du silence dans lequel se murent les organes de presse de la presse nationale dite salafiste.

Laquelle a pourtant bel et bien été de la partie tout au long de cette première descente sur le terrain tant à Libreville qu’à Franceville.

A l’évidence, dans notre si doux pays le Gabon et en matière de presse, il y en a qui sont réellement nés avant la honte et peuvent donc se complaire dans la malhonnêteté intellectuelle. Allant jusqu’à foulée au pied les nobles et universelles de la déontologie, de l’éthique et des normes de la profession de communicateur.

Et pour cause: récemment et à la faveur d’une visite des premiers chantiers initiés par le président Ali Bongo Ondimba en vue de l’émergence du Gabon dans le concert des nations du monde, les journalistes de tous bords étaient associés à l’épreuve inaugurale de ces descentes sur le terrain. Lesquelles vont d’ailleurs se poursuivre à travers toutes les autres provinces du Gabon.

Dommage alors de constater jusqu’ici que, les journalistes dépêchés par les organes de la presse salafiste ne daignent pas publier le rendu de tout ce qu’ils ont pu constater de visu lors de leurs reportages respectifs effectués lors cette première descente sur les lieux des chantiers en cours de réalisation ou déjà terminés.

Ce qui aurait permis à ces communicateurs de prouver à l’opinion si les projets initiés par les pouvoirs publics sont réellement mis en oeuvre sur les sites indiqués ou relèvent alors d’une simple vue de l’esprit.

Et face au silence assourdissant qu’entretiennent ces communicateurs sur le sujet, l’on peut particulièrement se poser deux questions simples.

Primo, ces confrères ayant pris part à la visite ont-ils été victimes de la censure dans leurs organes de presse respectifs ?

Dans ce cas, l’on est porté à croire que les responsables de ces médias sont en totale contradiction avec leur propre logique et les règles de la communication audiovisuelle et écrite.

Du fait que ce sont ces mêmes responsables qui se plaignent souvent que les pouvoirs publics marginalisent leurs organes de presse et assurent qu’en tant que presse salafiste ils font preuve d’objectivité, de rigueur et d’impartialité. Ce, dans le traitement, le rendu et la publication des informations collectées.

Deusio, pour avoir des convictions politiques contraires à celles du pouvoir en place au Gabon, les confrères de cette presse salafiste ont-ils volontairement décidé de ne pas rédiger leurs articles ?

Et ce, pour ne pas « faire de la publicité sur les actions concrètes que réalise le régime du président Ali Bongo Ondimba ». Ce qui serait alors un comble pour des supposés journalistes rompus à la tâche et sachant ce que veut dire une clause de conscience.

Car, en toute logique, ces journalistes auraient dû refuser de prendre part à cette visite des chantiers et s’abstenir de bénéficier des compensations financières qui en résultaient.

Au fait, à la lumière de ce que l’on avait vu lors de la tournée interprovinciale et républicaine du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, on ne peut s’étonner de l’inconséquence réaffirmée de ce genre de communicateurs de bas étage.

Dans la mesure où pour ceux-ci, les plaisirs qu’offre le bénéfice des voyages gratuits, des perdiems faciles ainsi que de la nutrition et de l’hébergement gracieux passent avant les exigences qu’imposent la morale, l’honnêteté, la profession et l’honneur propre.

Ainsi va la vie dans l’univers de tous ceux qui sont nés avant la honte et qui se fichent pas mal de tout ce qui a trait au respect des valeurs morales universellement admises.

En tout état de cause et malgré tout, par le professionnalisme et la rigueur d’autres communicateurs plus soucieux de préserver leur amour propre, l’opinion nationale est largement édifié sur le rythme et le niveau d’évolution de tous les chantiers déjà lancés par le président Ali Bongo Ondimba sur l’ensemble du territoire national.

Au point où, auprès de cette opinion tant nationale qu’internationale, se conforte l’idée que « le chef de l’Etat dit exactement ce qu’il fait et réalisent réellement ce qu’il dit ».

C’est dire aussi que les responsables des organes de presse qui ont fait publier les reportages de leurs envoyés spéciaux s’avèrent en totale phase avec leur conscience professionnelle ; eux qui disposent d’une véritable longueur d’avance sur leurs prétendus homologues de la fameuse presse dite « salafiste ».

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.