Interview avec Miko Peled : “un Palestinien émancipé né en Israël”, comme il se décrit.
Extraits :
“Le sionisme est une idéologie raciste et génocidaire qui existe depuis plus de cent ans en Palestine, et nous avons vu ce qu'ils ont fait. Nous avons donc vu ce que le sionisme a fait. Il a déclenché un génocide du peuple palestinien, instauré un état d'apartheid, un état d'apartheid brutal et violent, et s'est livré à un nettoyage ethnique. Voilà donc ce qu'est le sionisme…”
“… ma capacité à entreprendre ce parcours d’Israélien en Palestine et à prendre conscience que je suis né en Palestine et à en apprendre davantage sur la réalité et l’histoire de la Palestine etc., c’est grâce aux Palestiniens que j’ai rencontrés…”
“Les options sont : une Palestine, un état d’apartheid occupé par les sionistes et dirigé par cet état, ou bien le détruire et le remplacer par une Palestine libre et démocratique, avec des droits égaux. C’est, à mon avis, la seule solution raisonnable. C’est la seule solution qui offre un avenir optimiste et porteur d’espoir. C’est la seule solution pour quiconque croit aux droits de l’homme, à la démocratie et à la justice…”
“…nous devons cesser de demander des petites choses car, d’une certaine manière, quand on parle de la Palestine, la barre est placée si bas que les gens demandent toujours le strict minimum, et de temps en temps nous l'obtenons. Mais, bien sûr, peu de temps après, la situation s'aggrave. Il y a eu un cessez-le-feu pendant une courte période, puis, bien sûr, la situation s'est encore aggravée. On savait que cela allait arriver car ils disaient qu'ils reviendraient bombarder davantage, et c'est ce qu'ils ont fait. Vous savez, les gens se battent pour obtenir de l'aide humanitaire, cinq ou dix camions…”
“Gaza est un camp de concentration. C’est un camp de concentration qui existe depuis les années 1950. Il doit être libéré. Il y a beaucoup de ressources juste à l'extérieur du camp. Il leur suffit d'avoir la liberté de se déplacer et d'accéder aux ressources : eau, nourriture, médicaments etc. Il ne s'agit pas d'obtenir du régime génocidaire qu'il autorise l'aide humanitaire à une population qu'il veut de toute façon tuer. Et laisser cette population mourir de faim ou de déshydratation coûte bien moins cher que de la bombarder. C'est absurde…”