UNE LOGIQUE POUSSÉE AU BOUT… QUI POUSSE A BOUT…
Ce qui se passe au CHR n’est que le résultat d’une politique libérale mettant au centre des mesures budgétaires qui ne tiennent pas compte des besoins réels de la population. Croire que cette politique serait nouvelle est une illusion, car cela fait 25 ans qu’année après année, la consigne est : diminution des lits, des structures extérieures et aussi des personnels…
Pendant toutes ces années, on nous a martelé qu’il fallait faire des économies, regrouper les moyens et faire avec tout cela car nous n’avions pas le choix de cette politique et qu’elle était bonne pour tout le monde !!!
Cela fait 25 ans que dans les instances on a essayé de nous faire voter leur projet. Certains ne pouvant ou n’osant s’opposer de peur de fâcher l’autorité, ont accepté de voter ces projets. Ces instances dites « démocratiques » ne sont que des faux semblants puisque de toute façon la politique des différents gouvernements est appliquée implacablement !
Les masques tombent. On voit bien que le contre-pouvoir des instances « démocratiques » n’est qu’illusion !
De ce fait aujourd’hui, il manque des lits pour hospitaliser les patients. Les fermetures et la réduction des structures extérieures (CMP, Hôpitaux de jour ….) et la politique de secteur grande perdante des réformes libérales ne font qu’accentuer la possibilité de soigner correctement !
Sans revenir sur le fondement de la sectorisation et aux risques de devenir ennuyeuses… rappelons pour mémoire :
- la suppression du diplôme spécifique « d’infirmier de secteur psychiatrique »
- la réduction drastique des effectifs para médicaux et médicaux
- l’abandon de la sectorisation
ont entraîné une détérioration des soins en « psychiatrie » qui ne met plus le patient au centre du dispositif puisque l’hôpital doit être « rentable » !
Doit-on craindre le retour aux « paillasses » de l’avant-guerre, avec des gardiens en sabots !
Aujourd’hui le mépris se fait au grand jour mais depuis 25 ans il existe et s’est appliqué avec méthode !
La bataille (puisqu’il s’agit d’une guerre économique) des personnels en lutte est juste et quel que soit ce que l’on pense de la méthode elle a le mérite d’exister !
La logique libérale pousse les gens au désespoir dans le silence assourdissant des politiques qui nous gouvernent et des médias… Honte à ceux qui provoquent et acceptent la disparition du service public.