Personne déplacée région de Lviv, Ukraine. « Des centaines de milliers de personnes tentent de quitter leur pays afin de se mettre à l’abri des combats et des bombardements. Celles-ci ont tout abandonné derrière elles du jour au lendemain. Elles se retrouvent dans un dénuement absolu et sont confrontées à des conditions de vie très difficiles. Personne n’est épargné. On rencontre de nombreuses personnes âgées qui doivent faire face au froid, à la faim, au manque d’eau et d’hygiène », indique Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL entrent dans Lviv, ville ukrainienne située à 70 km de la frontière polonaise. « La route qui part de Lviv et qui rejoint la frontière polonaise est très embouteillée. Quand notre équipe est arrivée, il y avait entre 25 et 30km de bouchons. Les gens arrivent en famille mais les hommes doivent faire demi-tour parce qu’ils n’ont pas le droit de sortir du territoire [N.D.L.R. depuis la mobilisation générale décrétée le 24 février dernier, les Ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ont l’interdiction de quitter leur pays]. C’est un vrai déchirement pour ces familles qui savent que les hommes vont probablement être amenés à se battre. Femmes, enfants et personnes âgés descendent donc des voitures et passent la frontière à pied tandis que les hommes repartent dans l’autre sens. Le passage de la frontière est particulièrement rude : les gens doivent attendre des heures dans le froid et ils manquent d’eau et de nourriture. » témoigne Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Parvis de la gare de Lviv, Ukraine. « Une très belle solidarité est à l’œuvre actuellement en Ukraine. Les gens s’aident les uns les autres comme ils le peuvent. Cela-dit, à un moment donné, considérant la situation économique du pays maintenant et à venir, l’entraide va nécessairement s’arrêter. Les personnes qui aident ne pourront plus le faire. » analyse Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Centre artistique reconverti en zone de stockage, Lviv, Ukraine. « La population vient y déposer les biens qu’elle souhaite mettre à disposition des personnes déplacées. On y trouve principalement de la nourriture, des sacs de couchage et des couvertures. Les personnes déplacées viennent récupérer ce dont ils ont besoin. » explique Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.

Gare de Lviv, Ukraine. « Beaucoup de monde quitte la partie Est de l’Ukraine et Kiev, principalement, et arrive à Lviv qui est jusqu’à présent épargnée par les combats. Une fois à Lviv, une partie des gens reste sur place et essaie de trouver un logement ou rejoint des proches ; l’autre partie part vers l’étranger ou la région de Lviv. Les premières vagues de départs étaient principalement constituées de personnes plutôt aisées, qui parvenaient à s’enfuir en voiture. Nous voyons désormais de plus en plus de personnes démunies qui attendent de pouvoir, elles aussi, se mettre à l’abri des combats » explique Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL. 

Personnes déplacées en transit devant la gare de Lviv. « La ville de Lviv est remplie de personnes déplacées qui déambulent d’un lieu à un autre à la recherche d’un logement pour la nuit ou d’un moyen de locomotion pour rejoindre un pays frontalier. Ces recherches sont particulièrement compliquées : il n’y a plus de logement disponible à Lviv et les loueurs de voiture refusent de louer leurs véhicules de peur qu’ils ne partent à l’étranger ou qu’ils se retrouvent dans une zone de combat. Certaines personnes bénéficient de l’aide de volontaires qui les amènent à la frontière » rapporte Philippe Bonnet, chef de mission Urgence pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.