C’est incroyable: toi libellule, comme le colibri d’antan;
C’est fabuleux, ce bonjour, ce sourire, de temps en temps;
Et le remords qui persiste, d’avoir alimenté le porno,
Pendant que j’écoute le Gospel de pèlerins, tandis que je me fais les biscotos.
Amour, dit la chanson, Jésus, vient-elle de chanter.
Ah… Avant qu’Ils ne dévoient le verbe,
J’étais peinard à prier, tout près de ma mère, dévote,
Et le mystère est opaque, de savoir qui m’a ouvert la porte.
Tu vois, c’est ce matin samedi, précisément minuit,
Le temps est à la poubelle, mais le Soleil au rendez-vous,
Je rêve délicieusement de nos peaux se rencontrant,
Je rêve difficilement d’une rédemption… comptant.
C’est ce matin samedi minuit, c’était hier, jolie.
Où allais-tu ? Vois-tu ? Je suis inquiet,
Tu allais danser, avec tes amies, toutes jolies.
Tu m’as dit : “Vous” et puis “allez bien ?”,
J’ai cafouillé. Maintenant je te le dis, libellule,
J’allais triste, mais ce n’était rien.
Triste à cause des ministres, et du Roi nu,
Triste à cause des Tyrans, des trop riches, des hurluberlus.
Tu sais, ces hommes en costard au verbe identique,
De la sacro-sainte croissance au Grand Remplacement.
Peut-être le Destin nous maintiendra bons voisins,
Peut-être aussi la Palestine sera déjà un parking,
Et le Bangladesh, le Myanmar, des souvenirs,
Des souvenirs du Capitalisme de l’Empire blanc,
Et verrai-je la fin du monde depuis une nouvelle cellule.
Au revoir, libellule.