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Sons d'hiver #26, festival de Musiques du 13 janvier au 5 février 2017

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Billet de blog 17 février 2015

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Ambrose Akinmusire Quintet, Charles Altura et Theo BleckmannLors de son intervention à l'Université Paris-Diderot en parallèle du festival Sons d’hiver, le trompettiste afro-américain Ambrose Akinmusire est apparu à la fois comme un artiste engagé et un musicien extraordinaire, profondément sincère et généreux. Pour notre plus grand plaisir, son concert nous a permis d'entendre une musique d'une maturité et d'une inventivité remarquables.

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Sons d'hiver #26, festival de Musiques du 13 janvier au 5 février 2017

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Ambrose Akinmusire Quintet, Charles Altura et Theo Bleckmann
Lors de son intervention à l'Université Paris-Diderot en parallèle du festival Sons d’hiver, le trompettiste afro-américain Ambrose Akinmusire est apparu à la fois comme un artiste engagé et un musicien extraordinaire, profondément sincère et généreux. Pour notre plus grand plaisir, son concert nous a permis d'entendre une musique d'une maturité et d'une inventivité remarquables.

Le guitariste Charles Altura et le chanteur Theo Bleckmann étaient invités par le groupe. Plutôt que d’ajouter simplement deux instruments au quintette, l’intérêt de cette rencontre était d’accueillir deux musiciens avec leur répertoire et leur personnalité musicale. Du solo au septette, l'orchestre a utilisé toutes les combinaisons sonores pour créer un formidable jeu dynamique. Les polyphonies chantées par Bleckmann en samplant sa voix, le duo piano/guitare dont les timbres se confondaient presque, le trio jazz piano/basse/batterie avec un interplay et une écoute permanente... On pourrait continuer jusqu'au septette, mais on a déjà un aperçu de la diversité et de la richesse de la musique d'Ambrose Akinmusire. Le concert s'est terminé par un morceau interprété par le quintette et on a pu entendre la complicité, la cohésion au sein de ce groupe, qui délivre une des plus belles musiques du moment.

Massacre
La deuxième partie du concert était assurée par le trio Massacre, composé de Fred Frith à la guitare, Bill Laswell à la basse et Charles Hayward à la batterie. La programmation de ce power trio après le concert d'Ambrose Akinmusire se voulait peut-être détonnante, mais elle ne m'a pas convaincu. On nous annonçait de craindre pour les convenances, mais à part le volume sonore, il n'y avait rien à craindre. Le groupe a joué continuellement pendant 1h20 une musique teintée de funk, rock bruitiste, dub, enchaînant différents climats musicaux. Mais ce goût pour le son fort, très fort, trop fort évoquait plutôt une forme de nostalgie des groupes de hard-rock des années 70. Un tel volume a desservi la musique en aplatissant les nuances, alors que les musiciens (en particulier Fred Frith à la guitare) se démenaient pour créer un nombre incroyable de sons. C'est une impression mitigée à la fin du concert, apparemment partagée par une partie du public.

Théo Morel, guitariste - 21 ans - Elève à l'EDIM en formation professionnelle depuis 3 années

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