Anna Shapiro, née Krobicka à Varsovie le 6 mars 1952, est portée disparue.
Sa sœur et seule famille, Alexandra Subrémon, la cherche depuis plus de dix ans.
Leurs parents, rescapés du ghetto de Varsovie, ont voulu rester en Pologne, malgré tout. Malgré l’antisémitisme viscéral et chronique. Malgré l’antisémitisme d’Etat.
Alexandra raconte cette histoire dans un livre édifiant et émouvant, Juifs en Pologne, quand la Pologne a cessé d’être une terre d’accueil (Le Bord de l’eau), qui nous a réunies au Mémorial de la Shoah. Et je comprends maintenant pourquoi elle a tant apprécié l’histoire que je raconte dans La Chasse aux âmes (Plon), pourquoi elle m’a dit avoir été touchée par mon « héros », qui a su survivre, mais ne saurait vivre, qui a pu devenir père, mais échoue à l’être. Comment transmettre la vie quand on a surtout connu la mort ? Je songe à l’ombre redoutable dans laquelle grandissent les enfants de survivants, à cette peur, affreuse, tapie, omnipotente, avec laquelle ils ont à vivre.
Nous ne savons pas ce qui s’est passé pour Anna, ce qui a provoqué sa disparition.
Nous ne savons pas si Anna est vivante aujourd’hui, en bonne santé, physique et mentale.
Ce que nous savons d’Anna :
Anna est ingénieur chimiste, spécialisée dans l'industrie agroalimentaire et dans la santé. Elle est titulaire d'un doctorat d’État en sciences pharmaceutiques, obtenu à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg (France). Polyglotte (français, anglais, polonais, russe et hébreu), Anna a vécu en Pologne, en France, au Royaume-Uni et en Israël, avant d'émigrer au Canada (en 2004). Au Canada, Anna a travaillé au Ministère de la Santé du gouvernement fédéral, bureau « of chemical safety ». Auparavant, elle a travaillé au ministère de la Santé en Israël, dans les Stés Danone et Mars (France) et chez Coca Cola (RU).
Elle s'est effacée en 2008, alors qu’elle habitait Ottawa au Canada. Dix ans plus tard, Alexandra a réussi à faire ouvrir une enquête par Interpol qui a établi en 2019 qu’Anna était vivante et résidait toujours au Canada. Sans plus de détails.
Après de nombreux courriers aux autorités concernées, demeurés sans réponse, Alexandra Subrémon compte désormais sur la puissance des réseaux sociaux pour obtenir des informations.
Merci de transmettre cet avis de recherche le plus possible, en direction particulièrement de contacts que vous auriez au Canada et de joindre Alexandra si vous avez des pistes, des idées, de l’espoir, quoi que ce soit d’utile : alexandra.subremon@gmail.com
Sophie Blandinières