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Activiste pacifique pour la Démocratie. Eco-féministe. Ex-intermittente de l'audiovisuel et du cinéma, pour un changement radical de système politique. Multi-cartes dans la communication et l'audiovisuel.

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Billet de blog 22 mai 2022

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La Justice sociale de l'Invariant breton Bollore contre Sophie Tissier

Article paru dans le Canard Enchainé en mars 2020 et que j'ai retranscris ici : "Depuis 2013, le milliardaire s’acharne sur une Intermittente, virée pour avoir réclamé son dû."

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Huit ans après avoir fait irruption sur le plateau de "Touche pas à mon poste", chez Cyril Hanouna, pour dénoncer le recours abusif aux contrats précaires du groupe Canal+, Sophie Tissier n’en a toujours pas fini avec les tribunaux. Et, vu les moyens judiciaires déployés par les sbires de Vincent Bolloré, on imagine que cette mère célibataire au RSA représente une sacrée menace pour le milliardaire et son empire !
Virée du jour au lendemain en mai 2013 – Cyril Hanouna le défenseur des opprimés, n’a curieusement pas bougé le petit doigt – l’Intermittente est d’abord déboutée devant les prud’hommes de Nanterre. Mais, en mars 2016, changement radical : devant la cour d’appel de Versailles les juges requalifient en CDI les multiples contrats d’usage de Sophie Tissier, qui a passé trois ans dans les arrière-cuisines du groupe Canal. Sur leur lancée, ils lui accordent même 139.159 euros au titre des rappels de salaire et diverses indemnités.
Méthode de guignols
Intolérable pour les avocats du richissime Bolloré qui, illico, déposent un pourvoi devant la cour de cassation. En juillet 2017, cette dernière rend un arrêt mi-chèvre mi-chou : si elle confirme que l'Intermittente était bien en CDI, elle estime que Sophie Tissier doit prouver qu’elle est bien resté à la disposition du coup Canal pendant les périodes dites "interstitielles" (entre deux CDD) Retour programmé devant la cour d’appel de Versailles le 28 mai 2018, soit cinq ans déjà après son limogeage… Entre-temps, Bolloré, finaud, ouvre un deuxième front judiciaire contre l’insolente! Ses avocats, acharnés, se mettent à accuser Sophie Tissier d’avoir menti sur ses activités durant les fameuses périodes interstitielles. Le 22 janvier 2018, ils déposent une plainte -au pénal cette fois– pour « escroquerie au jugement ». Taïaut !
La jeune femme, paniquée, décide de quitter son avocat pour une célébrité du barreau, William bourdon. Las ! Trois jours avant l’audience devant la cour d’appel de Versailles, le 25 mai 2018, ce dernier lui écrit pour lui faire part de son pessimisme quant au volet prud’homal de l'affaire : « Nous allons rédiger un peu en catastrophe (sic) des conclusions qui ne seront pas très longues pour essayer de limiter les dégâts, sans grande chance. » C’est bon de se sentir soutenu…

Le plus farce : au moment où Bourdon rédige ses conclusions enthousiastes, la plainte pénale de Bolloré pour escroquerie au jugement est classée depuis plus d’un mois–une décision rendue le 25 avril 2018 ! L’avocat a visiblement oublié de vérifier l’info, tout occupé qu’il était à modérer les demandes de sa cliente devant la cour de Versailles. Mauvaise pioche. Cette fois, la requalification en CDI est confirmée, mais l’intermittente ne se voit plus attribuer que 15 000 € d’indemnités ; elle doit donc en rembourser 124 000 à Canal+. Un vrai sketch des "Guignols" !

Fin du feuilleton judiciaire ? Que nenni ! En janvier 2019 le porte-avions Bolloré lance une nouvelle attaque pour escroquerie au jugement contre la pirogue Tissier, par le biais cette fois d’une citation directe devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Un an plus tard le 28 janvier 2020, canal+ et Bolloré sont une nouvelle fois déboûtés. Rincée, ruinée, l'ex-Intermittente se résout à se retourner contre Bourdon pour récupérer les 124 000 € envolés… Et a porter plainte, également ,contre canal, pour dénonciation calomnieuse. Des procédures toujours en cours… Comme le reste, d’ailleurs,.,.
Le groupe de Bolloré reste en effet dans sa logique : il a fait appel du jugement du 23 janvier 2020 en sa défaveur devant le tribunal de Nanterre. En juin prochain Tissier devra encore une fois comparaître devant la cour de Versailles…
Après « baron noir » La prochaine série de canal pourrait s’appeler robe noire. Bolloré a déjà le scénario !

Jérôme canard.
en mars 2021

Depuis la parution de cet article, la cour d'appel de Versailles m'a également innocentée.
La plainte que j'ai déposée contre Canal+ en décembre 2019 n'a toujours pas été instruite... malgré mes relances.
Contre l'avocat Bourdon, qui m'a trahie et m'a menti, me faisant signer des conclusions sous la menace factice de la plainte qui avait été classée, j'ai porté plainte et la justice l'a protégé pour l'instant. Je fais appel de la décision afin que soit reconnue sa responsabilité dans la perte de mes indemnités prudhommales.
A ce jour, toujours black-listée de mon milieu professionnel, je suis ruinée et Canal+ me réclame 74.000 euros pour rembourser les indemnités que j'avais perçues à l'époque et qui m'ont été retirées... Les huissiers me harcèlent et guettent l'approvisionnement de mon comptes bancaire. Je suis donc coincée, engluée, avec cette épée de Damoclès... Si je travaille, mes salaires seront saisis.

Illustration 1
Article publié dans le Canard Enchainé mi mars 2021.

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