La première plainte déposée en juillet 2022, classée sans suite en février 2023 ne l’avait pas été, contre toute attente pour prescription, mais pour des faits soit disant « non caractérisés ». Pourtant 4 témoins ont vu le harcèlement et l’agression, et au moins 3 autres victimes ont été évoquées, ayant vécu des faits similaires voire plus graves encore, dont une mineure à l’époque des faits, qui se sont manifestées auprès de Caroline De Haas et Serge Marquis, mais dont les identités ont été tues.
Ce classement sans suite est encore une fois révoltant, et témoigne du déni de justice permanent que les victimes subissent. C’est pourquoi je fais appel de cette décision de classement aujourd’hui en déposant plainte auprès du doyen des juges d’instruction afin qu’une enquête approfondie soit faite, que les identités des autres victimes soient recherchées et que monsieur Coquerel soit enfin mis en examen et démissionné de ses fonctions.
Je tiens à remercier publiquement ici toutes les personnes qui ont eu le courage de témoigner lors de la première plainte : Serge Marquis, ancien cadre du parti de gauche et proche de E.C., Fatima Benommar, militante féministe outragée par JLM, Tatiana Jarzabek, Jérémie Lasserre, Baptiste Spinella, Johann Elbory, Caroline de Haas, et Gabriel Mazzolini.
Je demande officiellement la démission d’Eric Coquerel, en lice à sa réélection en Seine Saint Denis, et président actuel de la commission des finances de l’assemblée nationale.
Je demande la mise au ban de son protecteur, qui m'a salie et diffamée, Jean-Luc Mélenchon.
J’accuse le premier de harcèlement et d’agression sexuelle, couverts par le second qui d’ailleurs m’avait jetée entre les griffes de son complice alors que j’étais jeune militante, précaire et me lançais seule dans une procédure contre C8, qui n'est d'ailleurs toujours pas terminée... La plainte que j'ai déposée en 2019 contre C8 pour dénonciation calomnieuse et harcèlement judiciaire n'a jamais été instruite : morte et enterrée.
Pour avoir osé refuser et dénoncé le droit de cuissage qui m’était imposé, j’ai été lâchée lynchée et je n’ai jamais eu le soutien prétendu. J'ai été ruinée par une procédure calomnieuse de C8 contre moi, avec la complicité d'un avocat proche de LFI, William Bourdon qui m'a trahie en mai 2018 me faisant perdre toutes mes indemnités prudhommes sous la menace de la plainte calomnieuse, qui avait pourtant été classée sans suite. Quelques mois plus trad, les plateaux de télévision de C8 s'ouvraient en grand pour les chroniqueurs mélenchonistes, Raquel Garrido chez Hardisson puis à TPMP, puis Louis Boyard.
Ma situation personnelle aujourd'hui est indescriptible. C8 continue de me réclamer l'argent des indemnités prudhommes que j'avais touché, je suis en surendettement, seule avec 2 enfants à charge.
En 2022, j’ai été extrêmement choquée et blessée du manque de soutien que j’ai reçu de la part des partis de gauche lors de la première plainte contre Coquerel, mais encore davantage par la trahison de personnalités militantes femmes de premier plan, comme Danielle Simonnet, ou encore Leila Chaibi à qui je m’étais confiée 2015 et 2016. Danielle Simonnet avait pourtant évoqué en interview avoir été alertée par « une militante » qui l’avait poussée à l’époque à intervenir auprès de Coquerel lequel a reconnu en interview « avoir changé », sans faire mention publiquement de mon nom. Il est encore temps qu'elle ose dire la vérité, ayant elle-même subi la purge du "tout puissant" et des ses acolytes.
Le processus de diffamation et le lynchage permanent que j’ai subi des dernières, accusée d’être d'extrême droite pour avoir dénoncé le pass sanitaire et l'instrumentalisation du covid à des fins liberticides, d'être aussi une « hystérique incontrôlable » et puis de « citoyenniste d’extreme droite » lorsque j’ai initié Nuit Debout et les assemblées populaires place de la république, ont continué d’agir jusqu’en 2022. Visiblement la considération de la parole des victimes est à géométrie variable à la FI et je ne dois pas être la « bonne victime » pour la gauche dont je remets en question la misogynie latente, l’autoritarisme et l’opacité depuis 10 ans.
L’omerta politique, dénoncée par la "Relève Féministe" dans leur tribune du 20 septembre 2022 dans Libération, a eu raison du soutien que j’aurais dû recevoir, ayant été seule à oser dénoncer les agressions que tant d’autres femmes ont subi de la part d’Eric Coquerel.
Je sors difficilement de 2 années d’événements dépressifs post-traumatiques, ayant conduit à faire reconnaitre mon état d’incapacité de travail, de handicap psychique par la MDPH. Il y a eu le back-lash de la plainte contre Coquerel, mais aussi en 2023, mon arrestation arbitraire place de la concorde, pour avoir voulu organiser une agora lors de la contestation de la réforme des retraites, placée en garde à vue pendant 18h assortie de la confiscation de mes 2 téléphones portables, mis sous scellés et que je n'ai toujours pas récupérés. Le parquet n'a aucune trace de cette garde à vue, ni le commissariat du 17eme où j’avais passé la nuit dans une cellule puant la pisse. La répression des opposants politiques citoyens pacifiques et gilets jaunes on en reparle?
Ma guérison, plus que jamais, se fera par la voie de la Justice et la continuation du combat pour nos droits, pour l’égalité, pour la protection de toutes les femmes face aux violences machistes, et pour la démocratie dont la place des femmes en politique est une colonne centrale, c’est pourquoi je maintiens mes accusations contre Coquerel et porte cette plainte aujourd’hui.
J'appelle au soutien massif du mouvement féministe pour l'émancipation et l'égalité des femmes, et pour permettre au nouveau front populaire de gagner enfin face à l'oligarchie et au néo-fascime.
On ne peut accepter en 2024 qu’un agresseur sexuel notoire, représentant la gauche et qui se prétend féministe, soit investi encore une fois de telles fonctions. On ne peut accepter comme chef de file un homme prêt à fermer les yeux et à défendre des agresseurs, pour sauver sa propre carrière et son clan politique.
Si le Nouveau Front Populaire veut gagner ces législatives, il doit clarifier et purger ceux qui le méritent. Le NFP est-il réellement féministe? S’il l’est, alors il doit imposer les retraits de Coquerel et JLM, chantres du patriarcat.
Coquerel a été soutenu bec et ongles par son grand maitre, lequel m’avait diffamée dans une video postée quelques jours après le dépôt de ma plainte, en prétendant que j’étais « manipulée par l’extreme droite » le mensonge prétexte facile qu’il utilise sans cesse face à ceux qui s’oppose à lui. Lui qui ordonne les purges des démocrates de la FI alors que ceux là même qui devraient être exclus sont toujours dans le « clan ». C’est donc aussi sa démission que je réclame.
Car depuis mon entrée dans le monde militant, je n’ai eu de cesse d’observer et constater que ce personnage est nocif à toute possibilité d’émancipation démocratique de la gauche. Fin 2014 après l’agression, j’avais pourtant persévéré et participé au lancement du M6R "mouvement pour la 6eme république », j’avais subi de la part de JLM, le manque de respect, le culte du chef et puis en 2017, lors des actions du groupe citoyen « 1 mais pas 3 » dont j’ai été membre active, avec Gérard Filoche, nous avions proposé un pacte citoyen aux candidats Mélenchon et Hamon, donnant la part belle à JLM qui surpassait Hamon dans les sondages, en proposant de se rallier à sa candidature. La teneur de ce pacte était l’union de la gauche par un pacte citoyen réunissant les similarités de leurs programmes respectifs, avec la 6eme république pour premier objectif. Monsieur Hamon nous avait reçu respectueusement. Il n’en avait pas été de même de JLM : son valet Manuel Bompard nous avait reçu dans leurs bureaux de campagne du nord de Paris, avec condescendance, mépris, refusant tout net toute possibilité d’union, nous traitant d’ « hurluberlus utopistes ». Le sondage que nous avions pourtant commandé auprès des sympathisants de gauche prédisait un vote à 73% pour cette union sous la candidature de Melenchon. L’orgueil démesuré, la rancoeur politique ont pris le pas sur l’interêt commun et l’idéal démocratique citoyen. Comme nous étions de gentils naïfs face à la rage et la mégalomanie.
Si le nouveau front populaire veut clarifier aujourd’hui sa position et rendre plus crédible sa ligne féministe alors qu’il soit cohérent et exige le retrait de Coquerel, de son protecteur et de tous ceux qui ont été accusés par des victimes, car ce mouvement, si fragilisé soit-il par le manque de démocratie, les purges, ou des divergences politiques plus profondes, est le seul capable aujourd’hui de barrer l’accès au pouvoir de l’extrême droite et de gifler le parti présidentiel comme il le mérite.
Je demande expressément que mon agresseur notoire qu’est Eric Coquerel et son protecteur JLM soient mis définitivement au ban de la politique. Ils ont déjà bien trop nui à la gauche.
Quant à l'ennemi raciste qu'on a dressé contre nous, si nous voulons un pays digne des valeurs humanistes, alors faisons appliquer la loi de 1936, exigeons la dissolution du RN en concordance avec la convention de New York de 1966 contre les discriminations raciales, cette loi existe :
"Loi du 10 janvier 1936 sur les groupes de combat et milices privées. Art 1-6
Seront dissous, par décret rendu par le Président de la République en conseil des ministres, toutes les associations ou groupements de fait :
- qui, soit provoqueraient à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée, soit propageraient des idées ou théories tendant à justifier ou encourager cette discrimination, cette haine ou cette violence."
Chaque citoyen est en droit de faire respecter la République et ses lois. Or la loi existe et c'est de la responsabilité du président de dissoudre un mouvement ouvertement haineux et raciste. Depuis la dissolution de l'assemblée nationale nous savons que le RN peut avoir la majorité, alors si Macron voulait vraiment sauver la république il aurait dissolu non pas l'assemblée mais le RN.
Cela n’a pas été le cas, ce qui laisse apparaitre les réelles intentions de manipulation politique de Macron. Sauvegarder son meilleur allié qui est à la fois son ennemi officiel et son épouvantail électoral.
La révolution sera féministe, pacifique et créative ou ne sera pas.
Seul un mouvement féministe populaire unitaire et égalitaire dans son fonctionnement permettra la révolution nécessaire des institutions et l’avènement d’une 6ème république démocratique.
Et cette voie là passe par le rejet clair des agresseurs, des hommes violents et de la gestion autoritaire du mouvement.
Ayons le courage de l’exemplarité des idéaux que nous portons à gauche.
Sophie Tissier

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