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Billet de blog 2 novembre 2013

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La République des Sondages

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

                        LA  REPUBLIQUE DES SONDAGES

Deux Français sur trois approuvent la fermeté de Valls.

Deux Français sur trois sont contre le retour de la famille de Léonarda en France.

Donc, la messe est dite puisque les sondages ont parlé.

C’est la conclusion de beaucoup de médias et de politiques.

Mais, cette conclusion soulève des questions de fond.

Dans quelle République sommes-nous ?  Avons-nous changé de République ?

Avons-nous abandonné une République fondée sur la démocratie représentative pour adopter une république fondée sur les sondages ?

Si c’est le cas, il conviendrait d’en informer les citoyens.

La République des sondages est celle du populisme, de la dictature de la peur de l'autre, de l'étranger, de celui qui n’est pas pareil. Une République qui a si peur qu’elle expulse la misère.

Quand 20.000 Roms font peur au pays des droits de l’Homme, il y a quelque chose qui ne va plus.

Dans la République des sondages, les politiques sont priés de réagir non pas selon leurs convictions, mais en fonction des derniers sondages.

Cette République des sondages n’est pas la mienne.

Dans la république de la démocratie représentative, les citoyens votent pour élire des politiques qui prendront en leur nom des décisions dans le respect de l'intérêt général et des valeurs qui fondent la République. C’est la seule République légitime.

Autre question de fond, que devient la fonction politique dans la république des sondages ?

Le politique n’est-il plus, alors, que le porte-parole de l’opinion ? Pas très glorieux !

Les politiques doivent-ils séduire l’opinion pour lui plaire ou plutôt la convaincre du bien fondé de ses propres convictions ?

Et si demain, l’opinion demande le rétablissement de la peine de mort, que feront les politiques ?

Je viens d’apprendre la décision du Président sur cette bien triste affaire.

Proposer à une jeune mineure de 15 ans de rentrer seule en France et de choisir entre sa famille et scolarité est non seulement cruel mais impossible, car le droit Européen interdit la séparation des familles.

      Au fond, malheureusement, Hollande a fait du Hollande  : 

                                      Refus de trancher

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