Poème d'un ami Bisontin suite à la mort tragique d'enfants jouant sur une plage de Gaza
GAZA
La mort est passée là.
Gaza, que baigne une mer si bleue,
Sous un ciel si bleu.
N’est plus que ruines et deuils.
La mer si bleue n’est plus que larmes.
Et de noires fumées cachent le bleu du ciel.
Assassinée par l’orgueil des nations,
Et la folie des Hommes,
La paix agonise sous des ruines,
Où se cache la mort.
Là bas, tout là bas,
Où le ciel si bleu,
Plonge dans la mer si bleue
De sombres silhouettes,
Sans doute des navires,
Peut-être des pécheurs ?
Comment vivre, survivre dans cet enfer ?
Pourtant, au-delà des fumées,
Des rires s’échappent de la plage.
Des enfants, jouent et partagent,
Le bonheur d’être des enfants.
En riant, ils épuisent leurs maigres
Provisions de rires et de rêves.
Soudain, là bas où le ciel si bleu,
Embrasse la mer si bleue,
Les silhouettes sombres,
Crachent des flammes rouges.
Ce n’était pas des pêcheurs.
La plage tremble et s’embrase,
Sous un déluge de feu.
Les enfants ne jouent plus.
Leurs cris se sont tus.
Allongés sur le sable,
Immobiles, la bouche ouverte,
Ils semblent dormir sous le ciel si bleu.
Les flammes des bateaux pour toujours,
Ont effacé leurs rires.
Comment survivre quand la mort est partout ?
Il le faut. Il faut survivre pour crier,
Se révolter. Pour offrir aux enfants,
Un demain, un espoir.
Il faut survivre pour donner sa chance à la vie.
Jacques VUILLEMIN