Après le jugement du tribunal administratif (TA) du 12 décembre 2024, la préfète avait quatre mois pour réexaminer la demande de titre de séjour de Kélé. Elle n'a pas tardé. Le 2 janvier, elle inaugure 2025 en écrivant à Kélé qu'elle envisage de refuser une nouvelle fois sa demande. Cependant, pour obéir au TA et respecter la loi cette fois, elle le convoque d'abord devant la commission du titre de séjour le 6 février, avant sa probable prochaine OQTF.
Le même 12 décembre, le TA avait donné 15 jours à la préfète pour qu'elle délivre une Autorisation Provisoire de Séjour (APS) à Kélé. Et là, la préfète ne s'est au contraire pas du tout pressée... il aura fallu que l'avocat de Kélé fasse une requête en inexécution auprès du TA le 15 janvier pour que la préfecture daigne honorer ses obligations. La délivrance de l’APS est désormais prévue dans les prochains jours.
Autrement dit, la préfecture se moque des juges du TA, de Kélé et de nous, en tentant de n'appliquer que les décisions qui vont dans son sens.
Surtout, aux ordres de son ministre Retailleau et aveuglée par ses objectifs en termes de multiplication des OQTF, elle enferme Kélé dans une suite de persécutions totalement arbitraires. Sans doute veut- elle faire de Kélé un exemple de la fermeté sans limite qu'elle se plaît à afficher jusque dans la presse locale.
Le bon sens a manifestement déserté les têtes pensantes de la préfecture du Rhône.
Après les 10 ans de présence en France de Kélé et son parcours d'intégration exemplaire au cours duquel il a engrangé le soutien de centaines de citoyen⋅nes français⋅es, il serait grand temps que la préfète du Rhône fasse comme l'a fait la préfecture de la Somme qui vient de régulariser Abou Sangaré.
Kelé doit être régularisé sans attendre ! Nous le soutiendrons jusqu'au bout !