Après Carole Delga qui souhaitait interdire les manifestations de soutien à Gaza et au peuple palestinien, qui souhaite coûte que coûte achever le projet mortifère de l'A69 ou qui est à la limite du racisme suite à ses propos sur Kylian Mbappé et sa famille.
Après Nicolas Meyer Rossignol qui se dit favorable au projet de Darmanin visant à rétablir le bagne en Guyane.
Après Cazeneuve et sa loi rétablissant la peine de mort sans jugement et à la libre volonté des policiers.
Voici la nouvelle garde Vallsiste.
En Saône-et-Loire, lors de la campagne de la législative partielle de la 5ème circonscription, nous avons vu émerger une nouvelle personnalité à tendance d'extrême droite issue du Parti Socialiste.
Le candidat Mugnier a en effet démontré que ce parti reste bien ancré à droite, très à droite.
Commençant par une conférence de presse ou le secrétaire de la fédération socialiste de Saône-et-Loire, Franck Charlier, expliquait que pour les socialistes, La France Insoumise fait plus peur que le RN, devant les hochements de tête et le sourire satisfait du candidat du PS qui a trahi les accords du NFP.
Puis, dans des échanges tenus en public et auxquels j'ai pu assister avant le début de la campagne, celui ci a remis en cause la candidature de Fatima Kouriche (LFI-NFP) sous prétexte que son profil ne satisferait pas l'électorat socialiste.
Quel est donc ce profil ?
Fatima Kouriche est une femme racisée issue d'un milieu populaire et ancienne travailleuse agricole.
Qu'est ce qui dans son profil effraie les soutiens de ce jeune loup socialiste ? Est ce le fait que ce soit une femme ? Qu'elle soit racisée ? Issue d'un milieu populaire ? Ou bien ancienne travailleuse agricole ?
Quelle que soit la raison on oscille possiblement, avec Clément Mugnier, entre le mépris de classe et le racisme.
Venons en à la campagne et aux prises de position de cet infiltré qui se fait passer pour un homme de gauche.
Il faut commencer par dire que cette circonscription a été remportée par un personnage plus que douteux du RN en 2024, Arnaud Sanvert. L'enquête du journal "Les jours" a épinglé cette abomination humaine pour avoir été membre de longue date (2018), invité par les modérateurs pour éviter le formulaire d'adhésion, d'un groupe Facebook ou les posts de promotion du candidat Sanvert (2022 puis 2024) se mêlaient à des incitations à la haine raciale et des appels au meurtre.
Bref, durant sa campagne, loin de s'opposer au RN et ses idées, le candidat Mugnier a fait de la candidate NFP sa seule et unique adversaire. Ses soutiens sont allés jusqu'à insulter Fatima Kouriche d'illettrée et de candidate du Hamas. La propagande de Cnews et la rhétorique de l'extrême-droite prennent racines jusqu'au Parti Socialiste, ce qui devrait tous nous inquiéter et définitivement bannir ce parti de toute alliance de la gauche à l'avenir.
Cela ne s'arrête pas la.
Lors du débat télévisé sur France 3, celui ci a tenu différents propos problématiques qui font de lui un véritable homme de droite.
Dans un premier temps il explique que le programme n'est pas très important et qu'une fois au pouvoir, ce n'est pas grave si on ne fait pas ce pourquoi on est élu. En gros il s'en fiche pas mal des gens et des promesses électorales qu'il peut leur faire. Ce qui compte pour lui, c'est le pouvoir pour donner de l'importance à sa personne.
Puis dans un second temps il explique que ce serait bien de faire travailler les détenus pour qu'ils deviennent imposables, reprenant une proposition de loi de l'UMP en 2011. Mais ça c'est une position d'homme de gauche pour le candidat socialiste.
Ca c'était pour le debat télévisé.
Une fois la campagne terminée et les scores annoncés, Clément Mugnier était euphorique et à deux doigts d'ouvrir le champagne dans le local de la fédération PS à Chalon sur Saône.
Pourquoi cette telle manifestation de joie ?
La réponse est simple, le candidat PS a fini devant la candidate NFP dans un 1er tour marqué par une abstention de près de 68%.
Il n'est pas au second tour, celui ci opposera le député sortant Arnaud Sanvert à un candidat de droite réactionnaire soutenu par le maire d'extrême droite de Chalon sur Saône Gilles Platret.
Mais pour Clément Mugnier l'objectif est atteint. Il a rompu l'accord du NFP et a de fait empêché la gauche unifiée d'être au second tour comme ce fut le cas en 2022 et 2024.
Depuis, dans un échange sur une boucle WhatsApp que j'ai pu consulter, celui ci demande des excuses aux insoumis pour leur violence. Ceux ci ayant refusé de lui dire "bonjour" lors de tractages sur les marchés. Il paraît que c'est à ça qu'on les reconnaît.
Voilà donc la nouvelle génération de vallsiste qui monte au parti socialiste.
Il serait peut être temps pour les communistes, qui ont subi maintes trahisons de la part du PS, pour les écologistes, qui ont vu de près la trahison de Valls en 2017, et pour les insoumis, d'arrêter de sauver la peau de ce parti rempli de personnes de droite, voir d'extrême droite.
Il serait temps de laisser ce parti aller discuter avec le RN qui semble moins l'effrayer que la gauche.