La révolution citoyenne doit se frayer son chemin
( II) La gauche est morte, que vive l’écosocialisme !
Ce qui s'annonce c'est la fin de la gauche ; plus précisément la fin de la stratégie mise en oeuvre avec le programme commun en 1965 et l'unité de la gauche dite socialo-communiste, avec son accord de désistement réciproque dit : « désistement républicain ». Aujourd'hui la gauche est morte, le social- libéralisme l'emporte sur toute la ligne ; il emporte même la sacro sainte unité syndicale et le front de gauche en temps que cartel électoral. Sur le plan politique institutionnel la stratégie de conquête parlementaire a failli ; sur le plan social, le syndicalisme majoritaire verse dans l'accompagnement du dit libéralisme. La corruption, comme méthode de domination idéologique, a fait le reste.
Il nous faut prendre la mesure de la table rase : à gauche il n'y a plus rien. Cette pensée est caduque. Au fil des années - de 1965 à aujourd'hui - la critique de cette voie réformiste n'a pas produit d'alternative. Il va falloir faire un travail de deuil tant nous allons être secoué par cette Remise à Zéro. ( R.A.Z.)
La dernière tentative critique en date, celle du Front de gauche, a constitué un large rassemblement sur une stratégie à la fois électorale et de mobilisation sociale. Il en restera une stratégie qui vise à articuler mobilisation sociale et reconquête politique. En l'état son programme est porté par le Manifeste sur l'éco-socialisme, issue des Assises pour l'éco-socialisme sur http://www.lepartidegauche.fr/educpop/livre/ecosocialisme-premier-manifeste-18-theses-pour-ecosocialisme-20976 .
Un programme à la fois réformiste : un autre partage de la productivité du travail et l’accès pour tous à des services publics gratuits ; et à la fois révolutionnaire dans ses objectifs d’instaurer « la règle verte » et de produire autrement ; c’est à dire une remise en cause du modèle productiviste.
Reste - ce n’est pas rien - à mettre en oeuvre une méthode de rassemblement de tous ceux et celles qui résistent au quotidien à la social-barbarie ; c’est à dire construire un FRONT ( de Gauche ) à la fois sur le terrain politique et sociétal ; en finir avec la division des tâches économiste/écologique/politique parce que la transformation sociale à venir réclame une pensée globale dans sa diversité.
Cette révolution citoyenne est une longue marche ; l’épreuve que traverse l’actuel FdG une péripétie.