Le « vote utile » est un vote conservateur pour préserver ce qui se présente comme « le moins pire », mais qui se révèle à chaque fois comme un mirage de promesses non tenues. Ainsi, le vote « Hollande » a battu tous les records de renonciation, de fourberie, de trahison. En brandissant le vote « utile » Il s’agissait aussi de foutre la trouille ; de parer le risque de la présence FN au 2ème tour. Mais la trouille n’a jamais rien empêché : depuis trois ans nous assistons à la multiplication des agressions à caractère homophobe, raciste et xénophobe dans le sillage du FN et dans le laisser-faire des autorités dites républicaines. Et aujourd’hui le FN se voit promis à la succession de Cahusac : tout un symbole de l’état de dégénérescence de notre démocratie livrée à de tel choix.
Aujourd’hui l’abstention et un vote FN de désespérance remplissent « le vide » du suffrage universel - un vide de sens - car en toute logique ça ne sert plus à rien de voter parce que le système politique précédemment élu a transféré son pouvoir à travers des traités à une technostructure constituée par la CE, la BCE, le FMI., qui elle, exerce le pouvoir oligarchique : la dite Troïka. Et malgré nous, nous sommes les jouets de cette société du spectacle qui nous est donnée à voir - et du spectacle électoral en particulier - qui sous couvert de démocratie justement, sert à entretenir la résignation et la soumission du peuple aux exigences dictatoriales de l’oligarchie.
En conséquence il nous faut renverser la table ; contre « le vote utile » la défense de l’utilité du vote prôné par le Front de gauche va bien au-delà de l’acte électoral lui-même ; il s’inscrit dans un processus de transformation sociale pour reconquérir le pouvoir. Place au peuple, disons nous !
Mais si la lutte contre l’austérité et la misère n’est pas liée au changement politique qui la conditionne - à savoir qu’elle doit être inscrite dans le processus en cours de mobilisation et de révolution citoyenne à l’échelle européenne - alors nos plaintes résonnent et continuerons de résonner comme un tambour percé.
Si notre stratégie s’inscrit par choix dans une démarche démocratique et pacifique de revitalisation-refondation de la vie politique pour une 6ème république, cela ne préjuge en rien de la violence à laquelle nous allons être confrontée et à laquelle nous allons devoir faire face.
Contre la dictature démocratique de l’oligarchie la stratégie de Front de gauche pour la révolution citoyenne est notre horizon commun d’égale-liberté.