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Praticien ordinaire du mouvement social : retraité, jardinier, slameur ....

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Billet de blog 22 avril 2013

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MA POMME ...sur un plateau de télé ; toute ressemblance avec des personnages réellement existants serait purement fortuite

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

-       Le journaliste :

Alors citoyen : « consommateur-Bidochon » ! Vous y croyez, vous, à la lutte des classes ?

-       Un 1er citoyen :

Ben c’est la première fois qu’on me demande mon avis, j’ai jamais fait de télé moi …alors la lutte de classe je sais pas ;  mon problème à moi c’est que j’ai plus une thune et que je fais la fin des marchés pour gratter quelques fruits pas trop abimés  parce que c’est encore trop cher.

-       Le journaliste :

Qu’est-ce que vous en dites  M. le ministre socialiste de l’économie et des finances et  de la sûreté alimentaire nationale ; nous sommes en 2013, et les pommes sont encore trop chères?

-       Le ministre :

Bien… nous sommes au travail toute mon équipe et moi-même ; certes c’est encore cher mais  nous faisons tout notre possible pour mettre de l’huile dans les circuits de distribution ; les marges sont parfois excessives …   mais vous conviendrez que si les citoyens nous ont élus c’est parce qu’ils savent que notre huile est propre.

-       Une 2ème  citoyenne

 Elle vienne d’où les pommes ? Parce que moi  j’ai un cousin en Arbois y fait de la petite reinette ; elles sont un peu tordues mais bien bonnes.

-       Un représentant  du syndicat des producteurs :

 Croyez bien que nous faisons tout notre possible pour réduire les coûts ; il faut être rentable ; la main d’œuvre coute chère ; nous sommes confrontés à la « pomme étrangère » de tous ces pays qui ne régularisent pas les sans-papiers.  Nous, nous arrosons tout  d’engrais et de pesticide pour augmenter la production, prévenir les maladies et limiter les pertes ; mais les charges augmentent sans cesse et réduisent nos marges ; nous sommes au taquet.

-       Le journaliste :

Mais voilà, notre représentant du Front de gauche qui arrive en retard ; bloquer par une manif peut-être? …..Je taquine. Vous avez raté le début mais ce n’est pas un problème pour vous,  vous avez vos solutions…. ; je résume le point ou nous en sommes : dites moi les yeux dans le yeux comment vous allez faire ?  Vous qui voulez régulariser tous les sans-papiers ; portez le smic à … A combien déjà ?

-       Le réprésentant Fdg :

 1700€ ; revaloriser deux fois par an .

        -     Le journaliste reprend :

Vous avez bien dit 1700 € ,net bien sûr… hé ben on n’est pas rendu … et en plus faire du bio avec planification écologique, éco-socialisme, le tou-tim quoi…; dites moi  vous mettez le parquet  hein …mais ça va nous coûter la peau du cul ….alors vous allez faire comment pour que la pomme française soit moins chère ? Parce que les  consommateurs ici présents et tous ceux  qui nous écoutent savent bien eux que c’est ça leur problème.

 sur un signe un assistant de plateau    amène une pomme au  journaliste

        -     Le représentant du FDG

C’est un fait, notre programme prévoit une revalorisation significative du SMIC mais c’est surtout une  toute autre logique , basée sur  la  relance de la consommation et de l’investissement, qui relancera l’activité économique . A l’inverse du scénario  actuel qui va de plans d’austérité en plans d’austérité sans fin. Mais la condition  sur le fond , c’est qu’il faut redonner au politique le pouvoir sur la finance : en finir avec « cette crise de la dette » qui se nourrit de l’optimisation fiscale et autres paradis fiscaux . C’est une autre répartition des rich.….  esses…

      -       Le journaliste l’interrompt :

…Oui oui bien sûr, on l’a déjà entendu celle-là ;  mais répondez plutôt à ma question : vous voyez cette pomme que je tiens dans ma main : elle a coûté un minimum ; si je la lâche… elle tombe dans le circuit de la concurrence libre et non faussée…elle  trouvera preneur ; et vous au Front de gauche vous êtes en train de nous dire que votre pomme qui coûte la peau du cul … la pomme, elle, elle  se fait la belle…. ..elle reste en gravitation peut-être… ?

  il relâche la pomme . ..elle tombe  par terre..

Le Ministre :

Ah !...Ah ..ah ! On voit bien là le programme révolutionnaire : attendre que les pommes pourrissent pour  les mettre sur le marché Ah ..Ah…Ah !

La 2ème citoyenne :

 Quand on produit localement au plus près des consommateurs ça ne coûte que le prix du travail du producteur ; et les produits sont frais ; bien-sûr on n’a pas de fraises à Noël seulement  au printemps mais  elles n’ont pas un goût de chiotte.

Le représentant du FdG :

Vous avez écoutez ce qui vient d’être dit  par Madame….. La question de savoir si la pomme tombe ou pas est complètement viciée…pour ne pas dire imbécile…Ni la production de la pomme ni sa distribution n’obéissent à des lois naturelles ;  elles dépendent de l’organisation sociale ; voilà nous y sommes : nous devons nous réapproprier les modes d’organisations sociales de production et de distribution…Et pas seulement pour les pommes.

Le 1er citoyen :

Pour ça , il ne suffit pas de donner son avis … En général les dirigeants politiques font  semblant d’écoutez ; enfin je ne dis pas ça pour vous .. mais quand même… c’est peut-être ça la lutte des classes.

La 2ème citoyenne :

OUI, en effet ça ne suffit pas donner son avis  aux élections ; si nous ne voulons pas être cantonner dans le rôle du « consommateur-bidochon » il faut  devenir « citoyen-présidons » ;  la réforme de moralisation de la vie politique nous interpelle aussi et en premier lieu.

Un  téléphone  blanc sonne

- Le journaliste décroche :

OUI vous êtes en direct avec notre émission  ….

- l’interlocuteur lambda

Allo … c’est  juste pour vous dire que : « Décider d’avoir des enfants ça n’a rien  de « naturel » ; la preuve c’est qu’on peut décider de ne pas en avoir ; on est pas des bêtes …C’est un choix de vie, normal quoi …. Comme la République est un choix de société ;  allez à +, au 5 mai, biz.

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