Poissons panés (V.2)
Refrain
Faut-il avoir peur de la guerre de Troie ?
Faut-il avoir peur de l’esprit Gaulois ?
Faut-il avoir peur de la montée des eaux ?
Faut-il avoir peur des poissons panés ?
De Versailles à Vichy la purification nationale
Est le poison qui distille cette peur devenue banale
….De la montée des eaux….troubles….
Irrésistible ascension des énergies renouvelables
Irrésistible ascension des fachos accommodables
Inondations et dérèglement climatique
Détestation du voisin islamique
Manipulations, actualité en streaming passoire
Distiller la peur, traquer le sourire anxiogène
C’est la nouvelle gangrène : la nature sans OGM.
BFMisation des esprits, aveux sur micro-trottoir :
Vaut-il mieux le péril écologique ? Ou le péril islamique ?
« Je prends les deux mon capitaine ; moi j’aime bien la chasse et le FN. »
Refrain
Les barbares étaient contenus sur les marches du palais
Kadhafi faisait le boulot et Frontex tenait le balai ;
Mais la misère, la guerre et la dictature de la monnaie
Ont laissé échapper un tsunami ……… qui libérait :
La libre circulation des gens et… pas seulement de la monnaie.
La mondialisation, la vraie vie : celle des métèques
En quête d’Europe, avec une étoile pour toute hypothèque.
Un vrai cauchemar : « maman maman j’ai peur ; dans ma tête j’ai, j’ai
…j’ai comme une invasion de poissons panés» qui submergent
« Ma paisible maison dans la prairie
Ma famille heureuse et prospère, ma Patrie
J’allais gagner au loto -- y m’ont tout pris ! »
Au Monopoly, j’achète la rue de la Paix, j’investis des millions
Faut-il éliminer les chômeurs et migrants par millions ?
C’est juste une question.😇
Refrain
Pas nés en France -vous m’avez compris - Nés ailleurs
Vous auriez sans doute préféré une sole au beurre
Mais les beurs sont aussi « made in France » .
Nouveaux arrivants sans espoir de retour
Ils fuient la mort ; ils ne trouvent ici aucun recours
La jungle seule est leur terre d’angoisse ; à chaque jour
Qui passe, eux, trépassent de notre inhumanité crasse.
in fine, L’état policier, notre bienfaiteur tout à sa jouissance,
Célèbre la paix des cimetières comme seul horizon de bienséance.
Sur cette société de merde, il serait temps de tirer le rideau.
Il y a état d’urgence : citoyens sans état, âmes en peine,
Fichés « s « , « S » comme sans boulot, sans papiers, errant
Sans logement, , sans espoir, sans dents ; c’est ton heure …
T’es suspect, si c’est pas toi, c’est donc ton frère.
Mais…. seuls les poissons morts suivent le courant.
Nous on est toujours vivant ; on va remonter le courant
Avec nos mains, nos espoirs et nos peines
On va leur faire mordre la poussière.
Comme il a été dit : « nous sommes en guerre ».
On va leur faire bouffer nos rimes par la racine
A tous ces salopards, parvenus par derrière,
Reconvertis au régime de vichy, à coup de pines
Par la grâce de la petite entreprise bleue marine.
…………
Refrain
Un vent de fronde chargé de tous les sables du désert
Recouvre déjà ce vieux monde haineux vaniteux et « prospère »
Du désert nous ferons société - sans paradis - ; heureux fous :
Rêvant d’un parfum de vérité, de la servitude brisant le joug ;
Une société du commun ou le genre humain aura droit de citer.
Seule la vie d’ici-bas mérite le respect.
Même pas peur, il faut choisir ; la liberté est en nous,
Elle procède de notre imaginaire comme d’une fenêtre
Ouverte sur, sur … « le monde libre » : libre d’imaginer demain.
Vivre libre comme un poisson dans son bain de friture
Ou, vivre libre comme un naufragé en quête d’un probable futur.