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Stéphane Gemmani

Fondateur du Samu Social de Grenoble, Conseiller Régional d'Auvergne-Rhône-Alpes et Porte-parole du Groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate

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Billet de blog 12 juin 2023

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Les héritier(e)s

Dans les coulisses de ce pouvoir, elles et ils sont arrivé(e)s, là, en navigant entre les coup bas et coups de pouces, réussissant à créer leur petit monde.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Assistant parlementaire, attachés de groupe, de parti, de syndicats, ou collaborateurs de cabinet. Dépourvu de culture du collectif, comme de culture d’entreprise, et une fois leur diplôme acquis et services rendus, ils n’ont jamais exercé d’autres fonctions, ou connu d’autres activités que celles dite en "politique". 

Elles et Ils sont de tous les partis, de toutes les opinions et de tous les gouvernements, pensant incarner un sérail politique, une multitude d’entre-elles/eux baignant dans ces méandres depuis toujours. La politique est leur métier. Pire, une profession réglementée, dont les règles et les processus de nomination, échappent au commun des mortels. Une véritable aristocratie

Illustration 1

Et ici, les partis n’existent plus. Derrière les façades locales de la LFI au RN, se cachent de simples coalitions de PME partisanes et de micro-partis souvent territorialisés. Pas question pour la plupart d’entre-eux, et même dans l’ère du désintéressement syndicale et partisan, d’ouvrir les vannes.

Ils ne se reconnaissent qu’entre eux. Et n’apprécient guère celles et ceux qui auraient un parcours different du leur, et qui prétendraient en s’engageant, à occuper "leurs" places qu’ils considèrent leur être acquises. Elles et ils se cooptent au cas où des interlopes viendraient troubler ces équilibres entre courants qu’elles et ils ont hérité et modelé durant toutes ces années. Ces mécréants ne peuvent semer la zizanie dans ce Yalta parametré. De plus, ces néophytes pourraient avoir d’étranges idées ; comme de vouloir débattre de politique nationale, ou pire encore, d’orientations locales, en désirant accéder aux outils que le statut d’élu(e) permet de matérialiser à une autre échelle que celle qu’elles et ils occupaient jusqu’à lors, dans cette société dite civile. Néanmoins, leurs réseaux sont les bienvenus. Mais toujours à la juste place que ces Sybarites égoïstes définissent et astreignent à leurs normes.

Une stratégie purement népotiste. Car il ne s’agit pas ici d’attirer des partisans éclairés, mais de lever une légion d’obligés, qui en échange de services rendus ou espérés, les supporteront en masse. Une communauté de dignitaires vivant en vase clos, où les manœuvres partisanes éclipsent les engagements authentiques. 

Un rassemblement d’élus qui n’est pas fondée sur des expériences humaines et/ou professionnelles, est voué à l’inefficacité et à une morbidité certaine, que même les sois disant garants d’un nouveau monde, finiront par achever, en tirant de son sommeil la bête immonde…

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