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Fondateur du Samu Social de Grenoble, Conseiller Régional d'Auvergne-Rhône-Alpes et Porte-parole du Groupe Socialiste, Ecologiste et Démocrate

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Billet de blog 15 juin 2023

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Ligne ferroviaire Lyon Turin : Une urgence environnementale

Il est urgent que le gouvernement remette la France sur les rails et que nos ami(e)s « écologistes » se raisonnent afin que le Lyon Turin ne dérive pas en Sainte-Soline.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Nous étions cinq membres des groupes socialistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et de la Métropole de Lyon à nous rendre le jeudi 1er juin sur le chantier de la nouvelle ligne ferroviaire Lyon-Turin à Saint-Julien- Mont-Denis, en Savoie. 

À lissue de cette journée, nous avons réaffirmé notre soutien à ce projet européen davenir. Nous appelons l’État à prendre enfin les décisions nécessaires, à décider dun scénario pour laccès au futur tunnel et à engager les investissements sans plus tarder.

Avec Souhila Boudali-Khedim, conseillère régionale membre de la commission transport, François Chemin, maire de Fourneaux et conseiller régional, Stéphane Gemmani, conseiller régional et porte-parole du groupe socialiste région, ainsi que Jean-Michel Longueval, vice-président de la métropole de Lyon et président du groupe socialiste, et Gilbert-Luc Devinaz, sénateur de la métropole de Lyon et du Nouveau Rhône et conseiller métropolitain, nous nous sommes rendus à Saint-Julien-Mont-Denis pour visiter une nouvelle fois le chantier du tunnel transalpin par lequel passera la future ligne ferroviaire devant relier Lyon à Turin, et plus largement, Lisbonne à Kiev.

Accompagnés des administrateurs du chantier, nous avons pu mieux appréhender les enjeux du chantier en cours et son avancement. À la suite de la visite, nous nous sommes rendus à Chambéry où une rencontre-débat entre socialistes de la région était accueillie par Thierry Repentin, maire de Chambéry, et à laquelle a participé notamment Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et conseiller régional.

À lissue de cette journée, les groupes socialistes des conseils dAuvergne-Rhône-Alpes et de la métropole de Lyon ont réaffirmé leur soutien à ce projet européen majeur, qui constitue à l’échelle du continent la liaison manquante entre Lisbonne et Kiev. Cette nouvelle connexion ferroviaire doit permettre de mieux répartir le fret européen, en connectant au reste de l’Europe les ports de Marseille, Gênes, etc., alors que le port de Rotterdam est saturé.

À l’heure actuelle, 44 millions de tonnes de marchandises sont échangées chaque année entre la France et l’Italie, dont 92% par la route et seulement 8% par le rail. Sont en cause l’absence de contraintes légales destinées à favoriser le fret ferroviaire, ainsi que la vétusté du tunnel existant qui, étant situé en altitude, oblige les trains à se découpler avant d’entamer l’ascension vers le tunnel, le dénivelé empêchant des chargements trop lourds d’arriver à destination. À cela s’ajoute la saturation des accès ferroviaires permettant d’emprunter le tunnel existant en raison de la multiplication des trains de voyageurs ces dernières décennies.

Lobjectif du tunnel transalpin, et des accès qui sont à réaliser, est donc de mettre à disposition une nouvelle infrastructure située à la base de montagne, permettant le basculement sur le rail dun million de poids lourds chaque année. Le nouveau tunnel aurait en effet une capacité de 344 trains par jour (contre 54 dans le tunnel du Mont-Cenis), soit 40 millions de tonnes par an et 5 millions de voyageurs. Alors que la vallée alpine est engorgée, ce tunnel permettrait de fluidifier les voies de circulation et contribuerait à une baisse manifeste de la pollution de l’air dans la vallée.

Entretien avec Stéphane Gemmani porte-parole du groupe socialiste région AURA à propos du Lyon Turin © VERIDIK

Concernant les éventuelles conséquences sur les ressources en eau, TELT (Tunnel Euralpin Lyon-Turin), le promoteur chargé des travaux du tunnel, nous a assuré que tout était mis en oeuvre pour la préservation des sources et de la qualité de l’eau, et qu’un travail important était mené par les techniciens pour suivre les eaux souterraines et superficielles dans les zones concernées par les travaux, conjointement avec chaque commune du territoire concerné.

À ce titre, les groupes socialistes rappellent quil y a urgence à avancer sur la question des accès qui   doivent permettre aux trains demprunter le tunnel. Comme mentionné précédemment, du fait de la  multiplication des trains de voyageurs, une simple rénovation de la ligne existante Dijon-Modane ne saurait être à la hauteur des enjeux. Dès lors, afin d’éviter un gaspillage d’argent public et une gabegie environnementale, la France doit choisir sans plus tarder un des trois scénarios parmi ceux existants et engager la construction au plus vite des accès hexagonaux.

Il est grand temps pour le gouvernement de démontrer que ce quinquennat sera écologique dans les faits et pas seulement dans les mots, et que nos ami(e)s « écologistes » se raisonnent et raisonnent les organisateurs du rassemblement des Soulèvements de la Terre des 17 et 18 juin, afin que le chantier du Lyon Turin ne dérive pas en Sainte-Soline.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.