Les paradoxes ont tourné en contradiction.
Je donnais il y a quelques jours quelques nouvelles paradoxales de Grèce
je pense à ce rapport sado-masochiste greco-allemand (j' ai deux grands-parents grecs, une grand-mère allemande), comment l'Allemagne en arrive-t-elle encore à nourrir le discours des nazis grecs ?
je pense aux racines grecques de la langue qui s'appellent rhizomes (les « rhizomatikoi » donnent le « ri « de syriza), le premier gouvernement que j'ai soutenu de ma vie
je pense aux plus faibles en Grèce, les immigrés, albanais, roms et bulgares qui ne trouvent plus de cash chez les passants
je pense à ceux qui n'assument rien, dsk, sarkozy, merkel, « désolé c'est une erreur, nous avons pris le pouvoir en Grèce, nous avons ruiné la société... donc c'est la faute des grecs ! »)
je pense à l'audit sur la dette, à Toussaint, « tu me dois de l'argent, non c'est toi »
je pense aux mot interdits : le don contre don
je pense à la politique criminelle du FMI, refusant l'impôt sur les plus riches, défendant les taxations sur les petits retraités
je pense au racisme viscéral d'un Eric Brunet par exemple, ses mensonges, qui se retrouvent dans les forums français avec toutes ses contre vérités (les armateurs, l'église orthodoxe, les impôts comme si cela changeait le problème de la dette)
je pense à l'absence de solidarité européenne ; à ce régime on peut détacher la Corse, les dom-toms, Marseille et la Lorraine de la France : ils ne sont pas rentables
je pense aux tensions dans les réunions populaires autour de syriza, les jeunes qui n'ont plus aucun avenir (on est près à 60% de chômeurs officiellement soit quasi 100% de ceux qui n'ont pas de « circuits ») et les retraités isolés qui n'ont pas de carte de crédit et stressent
je crois qu'il y a beaucoup d'enjeux humains de « dignité » et d' « humiliation » dans cette affaire, les guillemets sont de rigueur
je perçois l'état de nervosité de la société, la volonté de se battre le désir d'euro et d'Europe lié à la peur de la dictature
Les paradoxes ont tourné en contradiction.
Les contradictions n'ont cessé de monter durant ces mois de négociations entre la lutte contre l'austérité et la sortie de l'euro. La solution d'hier, c'est l'eurostérité. Même Tsipras l'avoue : les mesures « renforcent la récession ». Et mènent à la même chose : appauvrissement, défiance de la société. Résistances individuelles et collectives. Augmentation de la dette toujours plus impossible à rembourser. « Néo-colonialisme » renforcé après les tentatives du Taiped.
Il s'agit d'une voie sans issue. On ne peut gouverner économiquement un pays sans le consentement de la société. Les résistances sont nombreuses, politiques, économiques (qu'on se souvienne du mouvement den plirono, je ne paye pas).
La majorité parlementaire n'existe plus. Une partie de Syriza va devoir s'allier avec to potami et le pasok soit : le retour des oligarques. Les tractations contre le referendum. Plan voué à l'échec.
quelques sites francophones pour ceux que ça intéresse
http://greekcrisis.fr/
http://jeluttedoncjesuis.net/
http://www.olivier-delorme.com/odblog/
Mon livre pour ne approche poétique et politique de la situation grecque depuis plusieurs années
en version sonore avec motif_r : https://soundcloud.com/manifesten-radio/stephane-nowak-glose-20-sept
en livre aux éditions al dante