Sur la Route de la Coupe du Monde 2014, la finale de la Coupe des Confédérations de cette nuit a déjà marqué les esprits : la Seleçao va-t-elle réaliser ce qu’exige d’elle le peuple brésilien du football ? Succéder à l’Espagne et soulever la Coupe du Monde.
Hier soir la réponse ne faisait pas le moindre pli : le Brésil a dérouillé l’Espagne, un peu à la mode du Bayern Münich qui s’est imposé dans toutes les compétitions européennes cette année en dominant Barcelone.
L’énorme emprise physique du Brésil, alliée à une technique de virtuoses, a laminé le milieu de terrain espagnol. Le duo Xavi – Iniesta a été pressurisé, serré, emmailloté et parfois agressé par la formation de Scolari. Le pressing exercé très haut sur le terrain a mis en difficulté l’Espagne dès les premières minutes. La rage et la volonté de Fred sur le premier but, à terre mais avec toute sa tête et ses pieds, était déjà le signe de l’emprise que les « jaune et blanc » entendaient exercer sur les champions du monde en titre.
Hulk, Neymar (le nouveau joyau du Barça), David Luiz (quel sauvetage à un moment décisif de la rencontre !), Diago Silva, Julio Cesar, Alves et tous les autres, se placent ainsi déjà comme les favoris incontestables pour la compétition de 2014.
Del Bosque n’a pourtant pas dit son dernier mot. Cette dérouillée pourrait l’inciter à muscler son milieu de terrain et à renforcer son attaque assez molle hier soir. Comment ? Au Barça, très souvent, Iniesta évolue sur le côté gauche, en attaque. Ce choix laissera alors la possibilité à l’entraîneur de faire jouer le magnifique Xavi Martinez, dont la puissance permettra à Xavi Hernandez de souffler. Et le gourou madrilène sait aussi que la dernière Coupe du Monde a été gagnée sans avant-centre attitré, avec Fabregas en électron libre.
Sur mon blog « Sur la Route de la Coupe du Monde »(http://surlaroutedelacoupedumonde.unblog.fr/page/8/), celle de 2010, le premier jour, j’avais pronostiqué dans l’ordre le trio Espagne, Hollande, Brésil. Les événements alors ne m’avaient pas donné tort. Pour la prochaine, celle de 2014, l’Argentine de Messi, le Brésil de Neymar et l’Espagne de Xavi seront au sommet.
Et il n’est pas sûr que la Coupe du Monde ne revienne pas vers la Catalogne, celle de Xavi ou d’Iniesta ou celle de Neymar ou de Alves, ou celle de Messi. La saison des clubs 2013-2014 sera un bon indicateur de la chose.
Et les yeux des Catalans vont briller : le duo Messi- Neymar, appuyé par Xavi et Iniesta, va provoquer des étincelles au Nou Camp et partout en Europe. Et assurément le jour de la finale 2014 à Maracaña.