Oskar Freysinger, soutenu par L’1Dex (oui, oui, nous nous répétons, ça pourrait rentrer dans les oreilles de quelques-uns), a donc déposé une motion pour lutter contre le harcèlement. A-t-il été entendu par les femmes ? NON !
45 femmes ont voté contre la motion. Leurs noms étaient cités, illustrés plus tard par leur photographie personnelle.
Mais l’important alors était ailleurs. Dans les deux paragraphes suivants :
« La RTS, indépendante, de qualité, et tout, et tout, aura à coeur simplement de demander à ces 45 femmes si elles sont fières aujourd’hui politiquement d’avoir dit NON à la pénalisation du harcèlement. Si elles sont fières d’avoir suivi l’avis du Conseil fédéral. Ou si, peut-être, allez savoir, elles regrettent de n’avoir pas assez réfléchi à la question soulevée par Oskar Freysiner (et par quelques autres, dont L’1Dex !).
La RTS, indépendante, de qualité, et tout, et tout, aura à coeur également de demander à Doris Leuthard si elle est prête aujour’hui, avec ses amis du PDC, de remettre l’ouvrage sur le métier, de changer d’avis et de voter en faveur de la motion présentée à l’origine par Oskar Freysinger. »
La ligne de défense, de pur déni, choisi par Darius Rochebin et par son avocat, est simple; elle est fournie par ces 45 femmes : le harcèlement, contrairement à toutes les explications que pourront donner le Conseil fédéral et le Tribunal fédéral, n’est pas répréhensible pénalement en Suisse.
Il était si facile à la RTS, service public, et à Darius Rochebin, son phare de l’audimat, de ne pas poser les questions qui fâchent aux femmes politiques invitées.
Oskar Freysinger, en s’alliant avec L’1Dex sur cette question essentielle pour le bien-être de la Cité, avait raison. Pascal Crittin et la RTS ont choisi de les ignorer.
Et les voici aujourd’hui confrontés au plus grand scandale sexuel de son histoire qui n’est pas sans rappeler la série diffusée par Netflix, The loudest voice, sur les dessous de la chute de Roger Ailes, directeur de Fox News et grand prédateur sexuel.
Philippe Revaz, après avoir lu « J’aurais préféré Baudelaire heureux »va-t-il simplement inviter l’une de ces femmes et lui poser cette simple question : pourquoi avoir refusé de sanctionner pénalement le harcèlement sexuel sur le lieu de travail ? Serait-ce simplement parce que la motion parlementaire avait été initiée par l’UDC Oskar Freysinger ? Les producteurs de Infrarouge vont-ils songer à confronter des femmes harcelées à ces femmes qui ont tant facilité aujourd’hui la défense de Darius Rochebin ?