Il y a longtemps, du temps de la préhistoire, un président-candidat, prénommé Nicolas, avait fait le buzz en signifiant à ses vassaux, accessoirement aux citoyens de France, qu'il avait déniché la formule idéale pour sauver le capitalisme, la finance et le monde : rémunérer à égales psrts, par tiers chacun, le capital (les actionnaires), le prolétariat (les salariés de la société) et l'entreprise elle-même (investissements, raoûts et petits fours). On ne va pas expliquer ce qui advint de cette découverte scientifique fondant un mieux-vivre ensemble au sein de la Cité.
Aujourd'hui, pour préparer le futur de demain la veille, Nico, de Neuilly Les Jonquilles, récidive, mais en plus fort. Le Nobel d'économie est tout proche de ses fesses musclées et de son esprit concis : restructurer le monde de l'éducation par la règle du tiers. 30 % de rémunération supplémentaire pour les enseignants, 30 % de travail en plus destiné à la progression des élèves en voie de déscolarisation et 30 % de suppression de postes. On ne va pas expliquer ce qu'il faut penser de ce cerveau de maître, craignant de lui porter poisse pour le Nobel.
Sarko est à Nico ce que Bedos est à Nicolas, un pitre sinistre lorsqu'il prend autrui pour un con, un idiot ou un demeuré. On ne peut alors que lui donner raison : la règle des trois tiers est le juste prix à payer. Un tiers de sa fortune pour réparer Bygmalion, un tiers à titre de provisions pour ses avocats et les émoluments de justice et un tiers bloqué sur un compte à fin de protection et de garantie contre les dépassements de budget de sa prochaine campagne présidentielle. Les revenus du président déchu et revenu devront aussi subir le coup du tiers-état : un tiers pour l'impôt, un tiers pour les cadeaux et un tiers pour le caniveau (on ne sait jamais il y a peut-être en ces lieux obscurs des voix à récolter chez ces clodos de sans-dents).
La France est heureuse, son clown favori lance un nouveau spectacle : "un lasso contre le tiers-état", financé par le Qatar.
Bedos et Valérie seront main dans la main au premier rang.