Le monde le sait : le Qatar a été choisi en qualité de pays organisateur pour la Coupe du monde de football en 2022. Au seul nom du Qatar, les citoyens du monde surent que la FIFA avait préféré l'argent au bon sens. On évoqua alors la nécessité de la construction de stades entièrement fermés et climatisés, permettant le déroulement en plein été de compétitions régulières. La résistance à la chaleur ne devait pas devenir l'arbitre principal de la Coupe du monde.
Aujourd'hui, en catimini, à l'improviste presque, Sepp Blatter avoue que la décision fut peut-être une erreur. Et simultanément précise qu'il conviendrait que les matches se déroulent durant l'hiver. Tollé dans les pays européens. Les ligues majeures européennes ne veulent pas que l'on marche sur leurs plates-bandes. Blatter, en petit filou, invoque le droit du tiers-monde face aux puissances colonisiatrices de la Vieiile Europe. Histoires de gros sous en perspective.
Car, en fin de compte(s), qui croit sérieusement une seule seconde que le Valaisan Sepp Blatter a pu commettre cette "erreur". Qui peut penser que le président de la FIFA, qui a tant voyagé, a pu croire que dans le Golfe persique en plein été il y aurait les températures de Courchevel en hiver. Le fin renard avait tout planifié : d'abord choisir l'argent, ensuite faire semblant, et au final "flouer" les grands d'Europe.
Les négotiations friquées de demain seront fort joyeuses. Il ne sera pas seulement question d'hiver et de printemps, il sera surtout question de pétrodollars et de marketing doré. Et dans cette partie de poker-menteur, on se réjouit déjà de connaître la position des organes du Barça et du PSG si généreusement financés par les Qatari.
A l'horizon de 2022 pourra aussi se profiler à nouveau la question d'une grande ligue européenne formée sur le style de la NBA aux Etats-Unis.
Le Valaisan Sepp Blatter tient encore les clefs du coffre. Un gars de Visp ne cède pas si vite. Et sort rarement affaibli d'une kermesse de négoces.
Le jeu sous la table sera autant captivant que celui des petites phrases ouatées.