Camille Muffat, la championne olympique française de natation, l’une des plus grandes dans ce spot exigeant, a annoncé qu’elle abandonnait la natation à vingt-vin
q ans avec effet immédiat. Elle invoque l’existence d’un différend avec son entraîneur Fabrice Pellerin avec lequel elle travaillait à Nice depuis douze ans.
Ce 12 juillet, vers midi, Camille Muffat est venue expliquer sa décision en direct sur RMC. Disons-le de suite : elle a été parfaite dans sa communication et les journalistes le furent aussi.
Voici une femme qui expose un ligne, qui la tient et ne cherche pas à se plaindre, ni à critiquer quelconque, mais à assurer que cette décision, certes rapide, est en parfaite cohérence avec son être. Elle ne critique ni son entraîneur, avec qui elle est parvenue à décrocher des titres et une médaille d’or olympique, ni son club de natation à Nice doté de structures aussi excellentes que celles des autres meilleurs clubs de la planète.
Que dit-elle en substance avec simplicité et sincérité ? Que ce n’est pas le dégoût soudain de la natation qui l’incite à arrêter; qu’elle sait que ce choix affaiblit les chances de la France dans les relais; qu’elle ne fuit pas ses responsabités, convaincue de sa capacité à réaliser encore de bons résultats; qu’elle est convaicue de ne pas vouloir quitter Nice pour un autre club; qu’elle n’exclut pas même de nager un jour; que toutefois ce différend avec son entraîneur est tel qu’elle doit suivre son chemin personnel et faire confiance à son instinct.
Camille Muffat a dit avec d’autres mots qu’elle ne voulait simplement plus rester dans une situation qui lui déplaît et dont elle n’a pas à étaler toute la substance sur la place publique. Elle l’a fait, m’a-t-il semblé l’écoutant attentivement, avec classe et en vraie championne.
Bonne Route donc à Camille Muffat.