La prévarication est une suite d’actes consistant pour le détenteur d’une charge ou d’un mandat à ne pas satisfaire aux obligations résultant de cette charge ou de ce mandat. À l’origine, le terme s’appliquait à la « transgression de la loi divine, d’un devoir religieux, d’une obligation morale ».
On ne peut plus le cacher aujourd’hui : l’Europe est gangrénée par les filous, par les voyous et par les canailles. La gangrène s’étend, se généralise et pue de partout.
L’Italie de Berlusconi, digne successeur de celle de Andreotti, fut un monument de stupre financier.
La Grèce, à travers toute sa classe politique, a pillé le pays, favorisé de richissimes armateurs et manipulé sa comptabilité publique.
L’Espagne de Rajoy, avec ses juges à la solde du pouvoir et ses partis criminels, vacille. Barcenas, le dévoyé et le secrétaire des basses œuvres, se met à dévoiler les SMS intimes du premier ministre et le peuple ibère n’en croit plus ses yeux. Même la famille royale est atteinte par ce crabe qu’est l’argent facile arrimé à la corruption la plus vile.
La Suisse des banquiers a largement participé à la diffusion du crime économique, de la défiscalisation outrancière, à la création de sociétés fictives abritant des capitaux à blanchir.
La France politique, nous apprennent les affaires Cahuzac, Takieddine, Balladur, Bettencourt, Tapie et toutes les autres, auxquelles sont mêlés Sarkozy et sa bande, est dans un état de coma cérébral si avancé que le « socialiste » Hollande ne convertira pas au puritanisme exacerbé avec son discours mou et démuni de tout charisme.
Le Portugal est si touché par le phénomène que l’ONG que Transparency International exige une réforme complète de la justice.
Quatre cadres de GSK en Chine viennent d’être arrêtés, étant soupçonnés de corruption directe auprès de fonctionnaires.
En Allemagne, le président lui-même avait dû démissionner à la suite d’actes de corruption qu’il avait commis.
Les Etats-Unis et leurs lobbyistes ignobles ne sont pas en manque.
L’Amérique du Sud, Brésil en tête, est si fécond dans le champ de la corruption que les citoyens sont dans la rue pour tenter de faire entendre raison aux dominants. L’exaspération est profonde dans le peuple.
La Russie de Poutine est un modèle de vertu économique : 90% des citoyens russes estiment que la corruption constitue actuellement un défi sérieux pour l’Etat, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa Gazeta.
Et la question devient nécessairement obsédante : le puissant est-il - d’essence - un prévaricateur ou un corrupteur ?
Dans quelques jours, le 18 juillet, Mandela fêtera si Dieu le veut son anniversaire. Et il sera loué, glorifié et sanctifié, par tous ceux-là qui, du haut de leur criminelle noblesse, devraient à jamais se taire.