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Billet de blog 16 septembre 2014

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Kerviel - Mélenchon. De la fumisterie d'une fausse icône à l'idéologie

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

A la Fête de L’Huma, Jean-Luc Mélenchon a déconné grave. Et Jacques Généreux a osé le soutenir. Tous deux ont voulu sanctifier le trader Kerviel en le présentant comme une sorte de saint et de martyre de la lutte contre la finance mondiale. A dire vrai, il fallait oser !

L’1Dex, sous ma plume, a eu l’occasion de dire de quoi Kerviel était réellement le nom. Faire de Kerviel le caïd du combat anti-capitaliste, c’est un peu comme si la FIFA lors du dernier Mundial au Brésil avait désigné Iker Casillas comme meilleur joueur de la compétition : un mauvais sketch qui a abasourdi les plus démunis de pensée construite. Vouloir transformer Kerviel en un hérault de la lutte contre la finance internationale et les marchés financiers, c’est comme si les rênes de la justice étaient confiées subitement au décapiteur djihadiste de l’humanitaire Haines. Il y a des limites à l’indécence que même la gouaille mélenchonienne et généreuse devrait respecter, à tout le moins si elle entend s’exprimer dans le champ de la crédibilité et du sérieux.

On peut bien admettre que Kerviel a été laminé et croqué tout cru par la haute finance et ses accolytes judiciaires (mais où donc serait alors son libre arbitre ?). Mais cela ne signifie nullemement que le trader dans ses fastes et courtes années eût voulu combattre d’une quelconque manière le capital. Eût-il voulu se situer dans ce territoire citoyen qu’il eût alors avoué lors de son procès avoir désiré l’objectif atteint. Il eût alors peut-être conquis en anarchiste bancaire la sympathie de tous les fervents communistes et mélenchonniens. Mais, tout au contraire, Kerviel jusqu’à la dernière goutte de son sang de trader a voulu la sanctification des marchés financiers. Eût-il atteint son objectif que Mélenchon et Généreux eussent vu en lui le parangon de la finance la plus haute et la plus vicieuse.

Kerviel n’avait pas sa place à la Fête de L’Huma comme symbole mélenchonien de la lutte contre la finance perverse.

Que Mélenchon et Généreux le reconnaissent et le Seigneur leur pardonnera.

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