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Billet de blog 17 septembre 2014

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Banque. De la pourriture titrisée aux pommes avariées

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

L’Etat de Virginie (est des Etats-Unis) poursuit en justice les filiales de 13 banques, dont Deutsche Bank et Credit Suisse.

Comme le procureur l’a annoncé mardi, ces établissements se voient reprocher d’avoir revendu des crédits hypothécaires pourris au fonds de pension de l’Etat de Virginie avant la crise financière.

L’Etat exige une compensation totale qui s’élève à 1,15 milliard de dollars (1,07 milliard de francs). Sont également visés par la plainte Bank of America, Goldman Sachs, HSBC, Morgan Stanley et JPMorgan.

Les représentants de ces établissements n’ont pas souhaité répondre aux questions de l’agence de presse Reuters ou n’étaient pas accessibles.

Les banques ont choisi de vendre à des institutions chargées de financer les retraites de travailleurs américains des titres avariés, toxiques, dépravés et hautement dangereux. Le but de l’opération, organisée au plua haut niveau, était de nettoyer les actifs bancaires par tous les moyens, même en pourrissant les bilans des finds de pension des plus pauvres. Le capital est sans scrupules.

Un agriculteur subissant une mauvaise récolte, constatant que ses pommes sont pourries et invendabkea, choisit de les cueillir tout de même, de les mettre dans des cageots et de les recouvrir de bona fruits cachant la qualité réelle de la marchandise. Les grossistes peu regardant achètent les fruits et les distribzent dans le marché en accentuant leurs marges sous le couvert d’une mauvaise récolte ayant provoqué des augmentations nécessaires de prix. Et les producteurs de convaincre les consommateurs de se précipiter sur les cageots de pommes auprès de ces mêmes grossistes qu’ils savent être fournis en fruits pourris. Tels furent les comportements de ces établissements bancaires escroquant à qui mieux mieux la partie la plus faible de la clientèle.

Et hier soir Patrick Odier, le top du top des managers de la banque privée suisse, veut nous faire croire que les dysfonctionnements criminels à l’intérieur des banques doivent être résolus à travers des processus internes de résolution des conflits sans qu’il soit nécessaire de protéger les lanceurs d’alerte. Pour préserver la confiance des clients de la place financière suisse.

Et on veut oublier que la détérioration des relations de confiance a sa source dans des actes bancaires constitutifs de haute et crasse criminalité économique.

La pourriture des raisins peut créer de grands vins. Celle des pommes n’a jamais permis de fabriquer du jus comestible. A chacun de déterminer si le banquier international appartient au registre de la noble ou à l’immonde pourriture. A chacun aussi peut-être de trier dans les cageots les moins atteints par la saloperie toxique disséminé dans les artères de la société.

Post Scriptum : on laissera le soin à Jean-Luc Mélenchon et à Jacques Généreux de croquer eux-mêmes dans ces nouvelles pommes de type Kerviel qu’ils essaient de refiler aux ouvriers des usines et à tous les travailleurs. En qualité d’honnête prescripteur on déconseille le produit.

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