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Billet de blog 18 mai 2014

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L'Azerbaidjan domine le Qatar et l'Atletico Madrid devient champion d'Espagne

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Le doute n’est plus permis : l’Atletico Madrid de Diego Simeone est une très grande équipe acclamée à juste titre par le Nou Camp catalan après avoir légitimement conquis le titre de champion national.

Avant le match, le Barca pouvait être désigné comme le favori. Évoluer à domicile était un gage pour un possible succès.  Mais dés avant le coup d’envoi, le doute surgissait : Tata Gerardo Martino avait une nouvelle démontré son incapacité à comprendre la spécificité de son groupe; Xavi Hernandez, le maître du tempo était laissé sur le banc et Pedro préféré à Neymar. Qu’advint-il ? Le majestueux Barcelone fut tout simplement impuissant à maîtriser le ballon. Le pressing par vagues imposé par l’Atletico rappelait le Barça de Guardiola et de Vilanova. Pas sûr que Tata Martino ait ce soir encore pigé le truc. Mais pour lui, c’est trop tard : il a annoncé après le match qu’il ne serait plus l’entraîneur de l’équipe la prochaine saison; le supporter ne le regrettera pas.

Le sort du destin eût pu être changé lorsqu’une combinaison Fabregas, Messi, Alexis, déboucha sur un but extraordinaire marqué par Sanchez qui scora l’un des goals les plus majestueux de l’année. Au fond de lui, le belge Courtois, le meilleur gardien de but actuel du monde, dut reconnaître la prouesse du Chilien. Nou Camp exulta.

Pourtant, au retour des vestiaires, la bande à Koke (quel talent ce mec !), imprima un tel rythme à son pressing que Barca crut se reposer lors d’un corner. À cette occasion, les amateurs de basket reconnurent l’efficacité des blocks offensifs, qui permirent à Godin sur un corner botté par Koke de démontrer les limites de Pinto (1-1). N’est pas Valdès qui veut.

Certes, par la suite, le Barça redevint catalan dans son style, mais il faut l’avouer, c’était trop tard. L’entrée (tardive !) de Neymar secoua le cocotier, Messi fit semblant de jouer (l’Argentin est si peu convaincant offensivement que ses lacunes de repositionnement deviennent criardes) et Mascherano apporta le surnombre au milieu. Mais ce Barça-là, le Barça 2014, le Barça de Tata Martino, le Barça de ce Messi-là, ne méritaient pas de vaincre l’Atletico de Koke.

Diego Simeone a démontré au monde entier du football qu’un entraîneur avait une influence décisive sur un groupe de joueurs, s’il avait une ligne de conduite, l’expliquait, la conservait, la développait et était juste avec les joueurs. Et s’il ne transmettait pas à ces joueurs sa peur de perdre. Peut-être est-ce là ce qui différencie au fond Gerardo Martino de Diego Simeone.

Atletico Madrid 2014 est manifestement un grand cru.

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