Il y a quatre jours la France du football vacillait. Aujourd’hui elle resplendit. Reconfigurée après la débâcle de Kiev, avec une nouvelle défense centrale, Varane et Sakho, Canaye en demi central, Valbuena en régisseur à la place de Nasri et Benzema en pointe, l’équipe de Didier Deschamps a illuminé le Stade de France.
Valbuena a frisé la perfection sur les balles arrêtées et a été virevoltant et inventif dans l’animation offensive. Sakho a été étourdissant dans l’axe central et Ribeiry un parfait équipier.
Mais surtout le public a pu voir à l’oeuvre une incroyable force collective, des équipiers s’entraidant, une imagination commune, un sens de l’abnégation formidable. L’équipe a su rentrer dans le match tel un taureau, ralentir le jeu lorsqu’il le fallait, jouer à la baballe près du poteau de corner pour perdre du temps (Ginola aura apprécié); elle a su aussi amadouer l’arbitre (piètre performance), s’engager dans le combat physique et dégager la balle au loin lorsque la pression devenait un peu plus forte.
Cette France-là mérite d’aller au Brésil.
Les formations qui auront la malchance de jouer dans le groupe de la France seront bien avisées de voir et de revoir ce match France – Ukraine, un match de référence qui fait dire à pas mal de monde que Didier Deschamps, après avoir atteint la lune avec Zizou, pourra viser Maracaña.
Et – peut-être – faire aussi bien que … Domenech !