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Billet de blog 24 juillet 2013

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Le droit de savoir, ici et ailleurs, et même dans le monde de la justice

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le Courrier – et L’1dexadhère à cette position – a choisi d’éditer les documents censurés par l’institution judiciaire française sur le site de Mediapart.

Voici le lien du Courrier : http://www.lecourrier.ch/112022/les_documents_de_l_affaire_bettencourt.

Benito Perez, pour Le Courrier, s’exprime ainsi : « En étendant de façon inconsidérée la notion de vie privée, la justice française met en péril le travail d’enquête et, dans le cas présent, l’un des organes français qui le sert avec le plus d’indépendance.  En réaction à cette censure, «Le Courrier» s’était associé il y a dix jours à l’appel de Mediapart en faveur du droit de savoir. Désormais que la censure est entrée en force, nous mettons notre site à disposition afin de maintenir ce contenu d’intérêt général dans la sphère publique ».

L’1dex, qui n’est pas rien, avait été l’un des premiers en Suisse à adhérer à cette défense de Mediapart, à cette volonté de sauver le droit de savoir, à cette liberté qu’est le devoir d’information : http://1dex.ch/2013/07/11/l1dex-adhere-a-lappel-contre-la-censure-nous-avons-le-droit-de-savoir/.

A L’1dex, nous participons, avec d’autres, à notre échelle, toute petite, à ce combat pour la liberté de la presse, pour la liberté d’information, pour la liberté du journalisme d’investigation. Contre une justice de clans, contre une justice des oppresseurs, contre une justice des escrocs, contre une justice à la solde des puissants.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme dira un jour - peut-être - ce qu’il faut penser de cette justice de la Cour d’appel de Versailles à la petite semaine, de cette justice formelle sans âme, de cette justice du secret, de l’intransparence, de l’opacité, de l’obscurité. Et aussi de cette autre justice clanique, à la solde de certains dominants soigneusement choisis, de cette justice de larbins, d’incompétents souvent, de canailles avérées parfois (L’affaire Tapie ne dit pas que cette justice de malfrats n’existe qu’en arbitrage, n’existe pas ailleurs, ne saurait s’étendre en Suisse et en Valais).

Ce combat de la France, c’est aussi un peu le nôtre. Il ne faut pas croire qu’ici la vérité citoyenne a un autre coloris que là-bas. Il ne faut pas croire qu’ici les choix judiciaires ne soient pas avant tout des choix politiques dictés dans certains cas par d’autres considérations que celles de la loi et de l’équité. Il ne faut pas croire qu’ici les méchants sont en prison et les innocents toujours acquittés. Il ne faut pas croire qu’ici la vérité judiciaire est autre chose qu’une vérité dictée par des hommes qui parfois ne cherchent pas même à faire application du droit, mais veulent complaire à certains clans et à leurs propres intérêts, souvent cachés, ou à ceux, même imaginaires, dont ils se croient les serviles et preux chevaliers.

Cette justice-là existe en France, en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Afrique, en Amérique, en Italie et ailleurs, bien plus près de chez nous.

Cette justice-là s’attaque parfois à ceux-là mêmes qu’elle devrait apprendre à écouter.

Ce combat pour le droit de savoir, pour le devoir d’information, pour une vraie justice, c’est aussi le nôtre.

Post Scriptum : Et il y aura des surprises. Pas seulement en France.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.