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Billet de blog 28 mai 2014

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Small Nico and Bygmalion

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Vue de Suisse, vue donc de nulle part, l'affaire Bygmalion a une couleur de mathématique élémentaire. Mais bon, il est possible que le calcul et la Suisse ne fassent plus trop bon ménage. Qu'avons-nous compris d'ici de ces gros chiffres qui appâtaient tous ces dominants de là-bas ?

Nico le Petit a mené une campagne électorale coûteuse, si coûteuse que tous les plafonds légaux avaient été largement dépassés. On a compris que le dépassement non autorisé s'est élevé à quelque 11 millions d'euros. Qu'il a fallu aller quémander aux sympathisants UMP qui, tel un seul homme, ont accepté de sauver le candidat et le mouvement. Une opération menée en un espace de temps si réduit qu'on a cru dans un clignement d'oeil qu'un miracle à la mode des piécettes jaunes s'était produit. Nico l'ancien Grand n'avait rien vu; il avait même cru nécessaire de hurler à un complot du Conseil constitutionnel contre lui. Coût de l'étape 1, 11 millions d'euros.

D'ici ce premier épisode est sans lien avec le deuxième qui n'est pas le dernier comme le voudrait Nico le Petit.

Dans le deuxième mouvement du concerto, on apprend que l'UMP a payé 10 millions d'euros de fausses factures correspond à des prestations que le Groupe Bygmalion ne lui avaient jamais rendues. Mais, dit l'avocat de Bygmalion, ces prestations étaient pour la plupart vraies. Mais le mandant n'était pas l'UMP, mais le comité de la campagne présidentielle du candidat Sarkozy qui, veut-il nous faire croire, n'en savait rien.

En fait, à ce stade du raisonnement de mathématique comptable, on peut se désintéresser le temps de rédaction d'un paragraphe de ce que savait ou non le Petit Nicolas. L'intérêt de la chose est de bien distinguer les comptes de campagne du candidat Sarkozy des états comptables de l'UMP. Si les éléments de démonstration apportés par l'avocat de Bygmalion sont exacts, cela signifie que les prestations effectuées par Bygmalion auraient dû se retrouver dans les comptes de campagne du candidat Sarkozy. Ces comptes auraient été alors supérieurs de 10 millions d'euros (ou plus). L'excédent illégal des dépenses des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy eût été de 21 millions d'euros (ou plus). Et le compte d'exploitation de l'UMP eût été allégé de 10 millions (ou plus).

On devine immédiatement qui a pu vouloir jouer ce tour de passe-passe comptable; qui est le bénéficiaire de cette opération de faussaires; qui a joué le rôle de coauteur, d'instigateur ou de complice.

Et surgit dans un saut à la limite cette question : mais qui ose encore en France vouloir que le principal bénéficiaire de ces entourloupes criminelles puisse accéder en 2017 à l'Élysée ?

Bernard Tapie peut-être.

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