Vendredi, c’est le Black Friday, et vous allez être tenté d’acheter de nouveaux vêtements. Et on vous comprend : c’est difficile de résister à ce t-shirt bon marché qui vous fait de l'œil et qui est soudainement à - 70%.
Mais avant de faire quelque chose que vous allez sûrement regretter, on doit vous dire ce qui risque de se passer avec votre t-shirt.
Vous allez le mettre une ou deux fois. Puis le ranger. Puis le ressortir dans 3 mois et vous dire qu’il ne vous plait plus tant que ça. Vous allez le donner, ou essayer de le vendre (mais ça sera compliqué, car sur le site de la marque, les t-shirts neufs ne sont pas beaucoup plus chers que le prix que vous proposez), ou tout simplement le jeter.
Le problème, c’est que des t-shirts comme le vôtre, il va y en avoir des millions. Trop pour être absorbé par le marché français de la seconde main. Résultat : il y a une chance sur 2 pour qu’il soit envoyé à l’étranger, à Haïti, au Bénin, au Togo ou au Ghana.
Happening artistique à Châtelet contre le #BlackFriday et la #Fastfashion. pic.twitter.com/g12JvaRtfn
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 24, 2022
Des histoires comme la vôtre, il y en a des millions. Au point que la France exporte chaque année 1 demi-milliard de vieux vêtements. C’est trop pour nous, mais c’est aussi trop pour les pays récepteurs. Haïti, par exemple, reçoit chaque année plus de 40 millions de vêtements de seconde main alors que sa population compte 11 millions d’habitants.
Ces pays qui reçoivent ce trop-plein de consommation n’ont souvent pas les infrastructures nécessaires pour gérer de telles quantités de déchets. Ces vêtements qu’on exporte viennent surtout de la fast fashion, qui nous propose en permanence des nouveautés à très bas prix. A cause de cette mode jetable, on achète trop - en moyenne, 42 vêtements par an - et on jette plus.
Le robinet de la fast fashion est grand ouvert. Et il est difficile d’y résister. Alors bien sûr, on peut décider individuellement de ne plus acheter de vêtements de cette fast fashion, c’est important. Mais ça ne sera pas suffisant. Le robinet de la fast fashion est grand ouvert et nous demandons à l’État de le fermer.
Signez la pétition : StopFastFashion