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Billet de blog 1 mars 2024

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Le secrétaire de l’Enseignement catholique sort du silence…

et méprise deux mois d’efforts de dénonciations des dérives. “L’Enseignement catholique a été caricaturé.” Ou comment mettre la poussière sous le tapis à tout prix. Réponse du Collectif StopSouffrancEC

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En voilà une réponse facile, que l’on ne connaît que trop bien, dès qu’un problème est soulevé, dans le privé catholique sous contrat. Tout autant que le long mutisme à chaque question dérangeante : il est tellement plus simple de laisser passer l’orage (l’ouragan ?) plutôt que de résoudre et en fait admettre que les dérives existent. Ces dérives sont-elles inhérentes au « caractère propre » ? Ne le définiraient-elles pas, finalement ?

Les “clichés” mentionnés à propos de Stanislas n’en sont pas l’exclusivité. Il suffit de prendre connaissance des nombreux articles parus ces deux derniers mois, mais aussi d’entendre enfin les témoignages de personnels dénonçant les mêmes pratiques partout en France. Notamment en Bretagne…(Cf : entretien à Ouest-France du 28.02.24)

“Nos moyens financiers sont faibles.”

Ce n’est pourtant pas ce que révèlent la Cour des Comptes, des bilans OGEC -quand ils sont rendus publics- ou même des salaires exorbitants de certains chefs d’établissement. Que penser des subventions publiques pour rénover des bâtiments appartenant à des instances religieuses ? Ou encore des diverses malversations financières, népotiques, de nombreuses OGEC ?

“Par ailleurs, pour le moment, nous ne savons pas de quels moyens nous disposerons pour les encadrer dans le privé.”
Alors que nos collègues du public dénoncent depuis un mois déjà les fermetures de postes, de classes, d’établissements, ceux du privé ne connaissent toujours pas les éléments de la dotation horaire. Le SGEC devra prochainement expliquer aux collègues, pourquoi 500 postes vont être supprimés, alors que les DDEC, Formiris et autres administrations créées par et pour l’enseignement catholique se servent largement des heures pourtant dédiées aux élèves. Et qui cette année encore, ne feront aucun effort d’austérité.

“On a un taux de remplacement assez élevé, notamment à Paris, des absences de courte durée. Cela s’explique par la souplesse liée à l’autonomie des chefs d’établissement et par un état d’esprit de service ancré dans l’Enseignement catholique.”

Sans doute, mettre un enseignant à tout prix devant élèves est rendu possible parce qu’a été créé un système d’embauche parallèle à celui du public. Rendue plus rapide, mais sans validation d’IPR. C’est faire entrer des individus dans un emploi moins rémunéré, et instiller, à juste titre, qu’il faille plaire à la direction pour y rester durablement. Qui de plus malléable qu’un(e) suppléant(e) ? Précarité entretenue par une multitude de CDD de courte durée.
Quant aux pactes, si tant d’enseignants les ont signés, assurément que la paye principale ne suffit plus. Que penser des pactes que le SGEC, dans son omnipotence, a autorisé les chefs d’établissement à signer pour eux-mêmes, sans vergogne et sans élèves ?

“Il faut faire confiance à nos équipes pédagogiques, qui ont besoin de stabilité.”
Un élément de convergence. Seuls les moyens d’y parvenir diffèrent. Il est temps en effet de rénover les statuts des directeurs des écoles sous contrat, en leur faisant passer un concours qui garantirait un niveau de compétences et de respect des valeurs de la République. Des directeurs pour lesquels le ludique ne saurait se substituer à la pédagogie, le “caractère propre” aux lois en vigueur, les évêques aux rectorats, l'autorité arbitraire au respect des personnels.

“Dénonçant des « caricatures », il dit « rêver que tous les établissements soient visités et contrôlés » pour « faire tomber la suspicion ». « Nous n’avons rien à cacher »”
Un autre point de convergence : nous aussi, nous le souhaitons, sincèrement, pour mettre fin aux détournements et afin de laisser pleinement les enseignants, agents publics, exercer leur métier sans contraintes managériales délétères. Quitte à déconventionner les établissements les plus récalcitrants à s'aligner sur les attendus du "sous contrat avec l’État".

NB : Aucun des courriers du collectif adressés au SGEC et au Ministère de l’Éducation Nationale n'a reçu de réponses...Du mépris encore et toujours ?

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