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Billet de blog 8 juillet 2012

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Recrutement professeurs des écoles

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Bonjour,

Je viens de lire dans votre article du 5 juillet, que M. Peillon souhaite des "personnels reconnus, formés et soutenus". Je crains qu'il n'ait connaissance de la situation actuelle où l'Etat abandonne ces principes évoqués, pourtant de droit par rapport au contrat passé avec l’État.

Je peux citer un exemple parmi plus de 16000 : celui de ma fille qui, avec 13 ans d'ancienneté de professeur des écoles, ne parvient pas à intégrer le département de l'Ariège où travaille son conjoint depuis 3 ans, alors qu'elle est affectée en Meuse (+ de 1000 km de distance).

Le département de l'Ariège vient de recruter 17 stagiaires issus du concours de juin 2012, et laisse sur le carreau 7 demandes d'intégration de professeurs titulaires, dont ma fille, qui n'a même plus la force de se débattre, souffrant de dépression depuis un an. C'est une situation révoltante qui ne doit pas être du fait de l'administration de ce département, car ma fille a toujours été bien accueillie par ces services.

Monsieur Peillon peut vouloir refonder l'école, il pourrait aussi faire le ménage dans son administration en s'intéressant aux ressources humaines sans lesquelles rien ne sera possible, car il a un potentiel de titulaires en disponibilité ou en "mal être" comme les 16300 et quelques demandes de rapprochement de conjoints non satisfaites.

Il faut savoir que le "rapprochement de conjoint est de droit",  que ce droit est bafoué depuis les nombreuses suppressions de postes de l'ère Sarkozy, et continue à être bafoué sous l'ère Peillon. Ma fille a la formation, mais la reconnaissance et le soutien ce sera sans doute pour un jour, ou jamais, si cette situation perdure par le fait de recteurs ou autres administratifs récalcitrants.

Si vous cherchez un jour à mettre en lumière les raisons de la désaffection des concours de recrutement d'enseignants, voilà un exemple de mépris du statut qui ferait reculer beaucoup de jeunes de plus en plus sujets à la mobilité.

Bien cordialement,

Josette THEOBALD

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