Parce qu'il vaut mieux écrire sa colère que l'intérioriser ou aller casser des trucs...
Le Président Macron, en conclusion de son geste de "clarification", a affirmé que personne n'avait gagné les élections législatives. C'est arithmétiquement exact. Politiquement, néanmoins, il y a un perdant clair : son ex-majorité présidentielle (lui-même étant, comme chacun sait, au-dessus de la mêlée...), qui enchaîne une défiance populaire 3 scrutins de suite.
Et pourtant, malgré ces votes, Mme Braun-Pivet reste à la présidence de l'Assemblée.
Honte à vous, Mesdames et Messieurs les députés du Nouveau Front Populaire. Vous auriez pu depuis 10j sortir un nom de putatif premier ministre (qui de tout façon sera censuré immédiatement), plutôt que de nous étaler vos querelles lunaires. Vous auriez dû jouer stratégiquement (De Courson ou autre) pour mettre à la tête de l'Assemblée Nationale une figure qui aurait pu faire contre-pouvoir à notre monarque mal élu. J'ai beaucoup de sympathie pour M Chassaigne, mais est-ce là votre figure de rassembleur?
Il ne fait peu de doute qu'un gouvernement macronien sera bientôt nommé, peut-être avec une brève transition de gauche rapidement censurée.
Ainsi les élections et les institutions sont tordues à l'extrême. Désormais, les ministres votent à l'assemblée, parce que démissionnaires, mais non remplacés, pour combien de temps ?
Dans nos rangs du NFP, on milite ardemment pour qu'un groupe politique légitiment élu, représentant un tiers des électeurs, et 125 députés (22%) n'ait aucune fonction dans la chambre ? Je déteste leurs idées mais est-ce vraiment notre conception de la démocratie ? Voir des députés refuser de serrer la main d'autres me fait autant honte que les tags sur la statue de la République. Nul ne saurait distribuer des brevets de républicanisme, ni M. Macron ni personne d'autre, dès lors que ces citoyens sont élus et respectent les règles. Cela n'empêche pas de combattre leurs idées et d'être lucide sur leurs projets mortifères.
Il nous reste à allumer des cierges pour 2027... ou tenter d’amortir la chute, c'est à dire changer de constitution et restreindre les pouvoir de l’exécutif, qui n'ont fait que s'étendre ces 10 dernières années.
La rage concernant le détournement politique et institutionnel à l'oeuvre sous nos yeux pourrait inciter à se mobiliser dans la rue : c'est un piège de notre éborgneur en chef, il l'a montré en Nouvelle Calédonie, il n'attend que ça pour déclencher l'article 16.
P... ça pique.
Edit- typo et levée d'ambiguïtés