Je vous présente une force paisible. Je vous présente un Luther King, un Mandela, une Malala Yousafzai. Je vous présente le chef de la tribu des sioux du Nord Dakota. Je vous présente Dave Archambault II.
Depuis un an et demi, il se bat pour le respect des droits de sa tribu.
En Octobre 2016, le gouvernement approuve la décision d’« Energy Transfer Partners » de construire un oléoduc passant entre le Mississippi et le Missouri. Cependant cela signifie que le lac Oahe, réservoir du fleuve Missouri, pourrait être pollué. Or, elle est la première source d’eau pure, nécessitée pour les rituels religieux par plus de 8500 habitants. M. Archambault a donc, après de longues négociations avec le gouvernement d'Obama, obtenu le détournement de l’infrastructure.
En février 2017 Trump décide de faire construire l’oléoduc selon les premiers plans… privant donc la réserve de son autonomie en eau. Ses raisons ? Le transport de plus de 570,000 barils de pétrole. De plus, cette entreprise fournirait plus de 12,000 emplois et créerait 129 millions de dollars par an.
Archambault, après avoir envoyé une lettre à M. Trump décide de porter plainte pour violation de ses droits constitutionnels. S'en suivra de nombreuses manifestations où la violence côtoiera la peur et le désarroi. Des centaines d’amérindiens seront attaqués par des chiens, des balles en caoutchouc, et des canons à eau. Plusieurs personnes seront blessées et plusieurs membres de tribus décideront de marcher sur la Maison Blanche et d’installer des tipis. Le chef condamnera cette violence faisant preuve d’un sang-froid exemplaire. Calme, digne, fier, il accuse le gouvernement de violer ses droits civils et religieux. Bill Left Hand ira jusqu'à dire que cette action est une « violation des droits civils et de [ses] droits en tant que membre d’une population indigène ».
Le mouvement " REZPECT OUR WATER" soutenus par plus de 50 000 personnes déclare vouloir protéger l'environnement, les droits humains et la jeunesse. Cette situation compliquée reste décisive pour l‘ avenir d'une population qui, malgré les dire de certains, a sa place dans cette Amérique néanmoins divisée.
Archambault est sans nul doute un homme responsable et conscient de la situation réelle qui cherche à prôner l’unité face à un homme qui, en avril 2017, a clôt ce dossier. Malgré la violation des pratiques religieuses, des terres sacrées, du risque environnemental et de la pollution non seulement du lac mais du Mississipi et du Missouri, le pétrole est acheminé à travers les Etats depuis juin 2017.
Cela n’aurait pas été possible sans l’aide de plusieurs banques, notamment françaises, comme PNB Paribas. Sa contribution s’élève à 450 millions de dollars. N’oublions pas le Crédit Agricole et les 120 millions qui ont été investis.