La dernière chronique était prémonitoire : dans la bourgade où vit la majorité de la famille, le centre des impôts vient d'être déménagé de force, sous la protection des MAT, les CRS. Dans les vidéos reçues, le plus surprenant était de voir le Maire ex-PASOK, et des amis, syndicalistes, membres de SYRIZA ou du KKE, protester côte à côte.
« Même la mairie, ils veulent la supprimer : pour tout le département, il ne restera que 2 communes ! Beaucoup d'usines ont fermé ; l'école de la police a été supprimée, la caserne doit déménager à son tour ! Ils détruisent l'hôpital alors qu'il vient d'être rénové : tous les services ferment sauf la médecine générale et une partie du labo ; ce sera juste un centre de santé. Ils veulent nous réduire à un village excentré ! »
L'été dernier, la ville semblait plutôt à l'abri ; aujourd'hui, la crise est là. Dans les têtes, la colère le dispute à la déprime. L'avenir se joue entre ces deux réactions.
Gilles Boitte, 1er février 2013
Paru dans Cerises n° 168