Serrer les rangs tant sur le plan social qu'en matière d'environnement, en vue des élections au Bundestag à l'automne 2013 et d'une alliance avec le SPD : l'objectif a semblé atteint au congrès des Verts, mi-novembre.
Significatif est le rejet de deux motions : l'une sur l'annulation des mesures anti-sociales "Hartz IV/ Agenda 2010", l'autre excluant sans ambiguïté le site de Gorleben comme lieu de stockage de déchets nucléaires – un haut lieu pourtant de luttes antérieures. Pas de progrès non plus l'âge de la retraite à 67 ans.
Formation issue pour une part de "l'opposition extra-parlementaire" et pacifiste des années 60-70, son passage au gouvernement de 98 à 2005, avec les sociaux-démocrates, et des alliances régionales avec les "libéraux" du FDP et la CDU ont marqué le glissement d'une certaine "radicalité" des débuts vers un « centrisme de gauche » et un « conservatisme » revendiqués par l'un des vice-présidents verts au Bundestag. Celui-ci déclare aussi vouloir attirer les électeurs de la CDU. Le choix d'une conservatrice comme tête de liste en 2013 pour compenser celui de son binôme marqué "à gauche" indique aussi un équilibre fragile qui tend vers la droite.
Michèle Kiintz, 7 décembre 2012
Paru dans Cerises n° 162