Le week-end passé, une conférence nationale a transformé la coalition SYRIZA en un parti ; étape délicate. « Un nouveau PASOK ! », tonne le doyen de la famille, toujours proche du Parti communiste, le KKE. Personne ne veut se fâcher avec l'oncle : pour tous, il reste le résistant qui est revenu de déportation dans les années 50, sans avoir parlé et sans haine.
La discussion est ailleurs : « SYRIZA est à la fois l'expression de la gauche et des revendications populaires et, en même temps, celle de la démocratie représentative et de l'intérêt national. »
La gauche du parti a obtenu un quart des sièges dans les organes de direction tandis que la majorité - plus hétéroclite – a remporté les autres sièges. Mais surtout, la Déclaration politique générale a été adoptée à la quasi unanimité après amendement par la conférence. L'unité de la famille est renforcée.
« Presque ! », plaisante un cousin sans se faire entendre de l’aïeul.
Gilles Boitte, 7 décembre 2012
Paru dans Cerises n° 162