Pendant les vacances scolaires, les évêques (contre le mariage pour tous et contre l’adoption par les couples homosexuels) et l’extrême droite ne sont pas les seuls à faire de la politique !
Ainsi, Louis Gallois, l’ancien patron d’EADS, vient enfin de rendre sa copie. Quelle novation que sa proposition de “choc de compétitivité”, c’est-à-dire d’une nouvelle baisse des cotisations patronales, sur le dos des salariés (par la dévalorisation des salaires) et des contribuables (par l’augmentation des impôts) ! Et quel progrès que celle de faire baisser la dépense publique ! L’habillage est en apparence plus modéré que l’ultimatum adressé au gouvernement par 98 “grands patrons” dans le Journal du Dimanche ; mais le fond est le même : pour eux, le travail est un coût qui doit être diminué pour privilégier le profit des actionnaires, quoi qu’il en coûte socialement.
François Hollande et le gouvernement ont déjà esquissé leurs réponses : pas de “choc” mais un “pacte de compétitivité” (nuance !), “une trajectoire”, a dit le Premier ministre : la direction annoncée est la même, à quelques aménagements près pour pouvoir parler d’ “équité”. N’est-il pas temps que tout cela cesse ?
5 novembre 2012
Editorial du numéro spécial de Cerises à la suite du rapport Gallois